Le Musée Jenisch Vevey est un musée d'art abritant des collections de dessins, de gravures avec le Cabinet cantonal des estampes ainsi que la collection de la fondation Oskar Kokoschka. Il est inauguré le à Vevey en Suisse.
Histoire
La création du musée est due à un legs de deux cent mille francs or de l’époque à la ville de Vevey par Fanny Jenisch (1801-1881), veuve d’un sénateur de Hambourg, qui désire exprimer sa gratitude envers la ville où elle a vécu avec son époux. Elle souhaite l’édification d’un musée des arts et des sciences[réf. souhaitée].
Le bâtiment conçu par les architectes Maillard et Convert dans le style néo-classique est inauguré en . Une réplique de la frise du Parthénon orne son fronton, tandis que son hall d’accueil et son escalier central sont pavés de sols en mosaïque, décorés de colonnes et de statues d’après l’antique. Il est doté d’une bibliothèque selon le vœu de la donatrice. Jusqu'aux années 1980, date à laquelle les collections scientifiques seront rattachées aux collections du Musée de zoologie de Lausanne, le musée accueille plusieurs générations de collégiens qui y découvrent les animaux empaillés – notamment une girafe – et viennent y suivre les cours de dessin[réf. souhaitée].
En 1989, le musée accueille dans ses locaux rénovés la Fondation Oskar Kokoschka et le Cabinet cantonal des estampes[1],[2].
De 2009 à 2013, le musée est fermé pour travaux de rénovation et agrandissement. La rénovation est effectuée par le cabinet d’architecture lausannois Bakker & Blanc, qui modernise le bâtiment centenaire, tout en mettant en avant son passé. L’objectif de la rénovation est de retrouver l’esthétique du musée d’origine, en restaurant les sols en mosaïque, les teintes des murs du hall, ou encore les fresques du peintre suisse Ernest Biéler dans le hall d’entrée, tout en modernisant les espaces d’exposition[3].
Collections
Depuis son inauguration en 1897, le musée est enrichi par les dons de personnes privées. Ainsi la première œuvre est un Port d'Ouchy de François Bocion acquis par souscription. Des tableaux de Gustave Courbet (mort en 1877 à La Tour-de-Peilz) sont offerts au musée par la sœur de l'artiste[réf. souhaitée].
Directeur de 1983 à 2004, Bernard Blatter organise en 1988 la transformation du musée, le libère des collections de sciences naturelles et zoologie pour le consacrer dans sa totalité aux beaux-arts. Il accueille la Fondation Oskar Kokoschka (fondée en 1988) et le Cabinet cantonal des estampes (rattaché depuis 1989 à l'institution veveysanne)[réf. souhaitée].
Directeur de 2004 à 2012, Dominique Radrizzani fait la part belle au dessin. Il négocie en outre le dépôt de la Fondation Balthus, constitue un fonds Cobra, favorise les collaborations internationales (Besançon, Orléans, Strasbourg) et ouvre la programmation à l’art contemporain. En 2006, il fait entrer le Musée Jenisch dans la Conférence des musées d'importance nationale et se consacre de 2009 à 2012 à son redimensionnement artistique et architectural[réf. souhaitée].
De à fin 2017, Julie Enckell Julliard, précédemment conservatrice Art moderne et contemporain, dirige le musée. Elle poursuit la mise en valeur des univers de l’estampe et du dessin en prolongeant la réflexion sur la place du papier dans l'art contemporain[réf. souhaitée].
Le Musée Jenisch Vevey a ainsi réuni au fil de son histoire des collections d’œuvres sur papier – estampes et dessins, toutes périodes confondues – qui constituent aujourd’hui plus de 95 % de ses fonds. Ceux-ci se répartissent ainsi : dessins (9 500), estampes (35 000) et peintures (1 300)[réf. nécessaire]. Le Cabinet cantonal des estampes, précédemment intégré au Musée de l'Élysée, s’établit à Vevey, grâce à la Fondation William Cuendet & Atelier de Saint-Prex, du Fonds des estampes du professeur Decker et des collections de l’État de Vaud. Les collections d’estampes de Vevey, de l'Association du musée Alexis Forel, de la Fondation Pierre Aubert et de la Fondation Planque réunissent alors plus de 30 000 pièces[réf. nécessaire]. En 1989, la Fondation Oskar Kokoschka déposait à Vevey ses fonds, dont près de 1 200 estampes et plusieurs centaines de dessins de l’artiste autrichien. En 2007, un collectionneur anonyme laisse à Vevey un ensemble de 400 dessins des XVIIIe siècles français et italien. En 2014 enfin, Rudolf Schindler donne 632 dessins de Ferdinand Hodler au musée[4]. En 2019, la Fondation des Amis du Musée Jenisch a fait don de l’ensemble de sa collection au musée[5].
Expositions temporaires (non exhaustif)
La pertinence de cette section est remise en cause. Considérez son contenu avec précaution. Améliorez-le ou discutez-en, sachant que la pertinence encyclopédique d'une information se démontre essentiellement par des sources secondaires indépendantes et de qualité qui ont analysé la question. (juillet 2020) Motif avancé : "notoire" selon quel critère?
2020 : Monique Jacot. Transferts et héliogrammes du 6 août au 6 décembre 2020
2020 : Palézieux 1919-2012 du 7 février au 26 juillet 2020
2019 : Courbet dessinateur du 1er novembre 2019 au 2 février 2020
2019 : Oskar Kokoschka. Une Arcadie rêvée du 5 avril au 11 août 2019
2018 : Picasso Lever de rideau. l’arène, l’atelier, l’alcôve du 21 juin au 7 octobre 2018
2017 : VERTIGE DE LA COULEUR. L'estampe en France à la fin du XIXe siècle du 30 juin au 1er octobre 2017
2015 : Claude Mellan (1598-1688). L'écriture de la méthode du au
2015 : L’Infini du geste. Ferdinand Hodler dans la collection Rudolf Schindler du au
2013 : Lemancolia. Traité artistique du Léman du au
2013 : 25 ans de la Fondation Oskar Kokoschka. Chefs-d’œuvre de la Fondation Oskar Kokoschka du au
2013 : Robert Nanteuil. Graveur du roi du 1er mars au
2013 : Rudy Decelière. Proximité réduite du au
2012 : Cécile Reims. N'être qu'un seul et être soi du au
2012 : Ante Timmermans invitation dans le cadre du Festival images du 8 au 2012
2012 : La Tentation du dessin du au 2012
Annexes
Bibliographie
Laurence Schmidlin, « Cabinet cantonal des estampes », dans « Collections cantonales. Héritage en devenir », (Collections cantonales vaudoises) PatrimoineS n° 3, 2018, pp. 58–65.
Ludmilla Cnudde, Le Musée Iénisch 1897-1997. Cent ans d'histoire, vol. I-II, Lausanne, UNIL Université de Lausanne, coll. « Mémoire de licence en histoire de l'art », .