Moulayrès est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Castrais, un territoire essentiellement agricole, entre la rive droite de l'Agout au sud et son affluent, le Dadou, au nord.
Moulayrès est une commune rurale qui compte 215 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 445 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Graulhet. Ses habitants sont appelés les Moulayrésois ou Moulayrésoises.
Géographie
Localisation
Moulayrès se situe dans le sud-ouest du département du Tarn, à 6 km au sud de Graulhet et à 23 km au nord-ouest de Castres[1].
Le ruisseau de Léou, d'une longueur totale de 10,3 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au sud. Il traverse la commune et se jette dans l'Agout à Damiatte, après avoir traversé 5 communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 857 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Puylaurens », sur la commune de Puylaurens à 14 km à vol d'oiseau[8], est de 14,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 782,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[13] :
le « bois de la Teulière et de la Capelle » (587 ha), couvrant 5 communes du département[14], et
le « bois des Fontasses » (94 ha), couvrant 3 communes du département[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Moulayrès est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Graulhet, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (75,9 %), forêts (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Léou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993 et 1994[20],[17].
Moulayrès est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 4],[21].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 103 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 103 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Toponymie
Le nom de Moulayrès viendrait de l'occitan mola, meule suivi du suffixe airés et signifierait "ensemble de moulins".
Histoire
En 1338, comme l'indique une enquête de Jean de Rupé, lieutenant du Sénéchal de Carcassonne, le château-fort de Moulayrès était l'une des principales forteresses de la seigneurie de Lautrec. De sa butte qui surveillait la vallée de l'Agout, un souterrain le reliait au château de Missècle; un autre débouchait, en contrebas, à l'Ayo.
Le seigneur de Moulayrès, François de Châteauverdun, fut fait prisonnier en 1587 par le sieur de Planèses et dut payer une rançon de 550 écus. La même année, les habitants de Moulayrès contribuèrent à l'entretien de la garnison de Damiatte ; et c'est sans doute à cette époque que le château fort fut détruit. Il n'en reste aucun vestige.
Les Châteauverdun appartenaient à l'une des plus importantes familles de l'Albigeois. Ils étaient alliés avec les principaux seigneurs des alentours. On retrouve leurs traces à Graulhet, Lombers, Brousse. Damiatte, Briatexte.
Le cheptel de cette commune essentiellement agricole s'élevait en l'An IV à : 180 moutons, 310 brebis, 101 agneaux, 80 chèvres, 71 porcs et truies, 30 bœufs, 80 vaches, 6 taureaux, 18 génisses, 2 veaux, 1 cheval, 12 juments, 4 poulains, 14 ânes et ânesses, 11 mules ou mulets.
De 300 habitants en cette même année 1795, la population est tombée à 144 en 1987. Au XVe siècle, l'église Saint-Laurent - dont il n'y a plus la moindre trace, sinon dans la mémoire collective (tout comme Saint-Martin le Vieux) - avait Saint-Barthélémy de Missècle pour annexe.
Érigée en 1844, l'église Saint-Martin des Bruyères (San Marti dé las Brugas) est aujourd'hui le centre de la commune, avec l'école et la mairie.
Le porche comportait trois entrées : au nord, pour les fidèles venant de Moulayrès, à l'est pour ceux qui arrivaient des environs de Puycalvel, à l'ouest pour ceux qui habitaient du côté de Damiatte.
Politique et administration
Mairie
Le Bourg
81300 MOULAYRES
Horaires
Le lundi de 14h15 à 18h
et du mardi au jeudi de 8h15 à 12h
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1792
1797
Fabré Jean
1797
1799
Martel Jean
1799
1800
Viguier Jacques
1800
1830
Daydé Salby
1830
1844
Amalric Jean Pierre
1844
1852
Serin Jean Augustin
1852
1869
Amalric Jean Joseph
1869
1870
Grach Léon
1870
1871
Laroze Casimir
1871
1878
Grach Léon
1878
1879
Vaysse Rupert Augustin
1879
1881
Pech Jean
1881
1888
Vaysse Rupert Augustin
1888
1896
Poulié Paul
1896
1904
Poulié Charles
1904
1919
Delga Prosper
1919
1945
Vaysse Fortuné
1945
1971
Alayrac Léon
1971
1989
Etienne André
1989
2001
Etienne Maryse
2001
2008
Baby Michel
2008
2020
Colin Marie José
2020
En cours
Bazart Laurent
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 215 habitants[Note 5], en évolution de +15,59 % par rapport à 2015 (Tarn : +1,82 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 125 personnes, parmi lesquelles on compte 83,1 % d'actifs (75,8 % ayant un emploi et 7,3 % de chômeurs) et 16,9 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Graulhet, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 32 emplois en 2018, contre 35 en 2013 et 34 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 97, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,1 %[I 11].
Sur ces 97 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 18 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 85,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,1 % les transports en commun, 1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
11 établissements[Note 8] sont implantés à Moulayrès au [I 14].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 11 entreprises implantées à Moulayrès), contre 26,7 % au niveau départemental[I 15].
Souterrain au lieu-dit Le Cluzel, aujourd'hui totalement détruit. Il se situait à proximité d'une motte castrale. Le site creusé dans un calcaire gréseux était composé d'un couloir tortueux d'une dizaine de mètres de longueur qui débouchait dans une salle longue de 6 m et large de 1,80 m, dans laquelle on accédait par un petit effondrement dans la voûte. Dans l'angle sud-est de la salle on trouvait une petite niche semi-circulaire[33].
Motte de Saint-Martin-le-Vieux juchée sur une colline. Sur la commune de Puycalvel, à 200 m au sud de la motte, au Vignals, s'ouvrait un souterrain composé d'une galerie étroite donnant accès à une unique salle de 2,5 × 2 m. À la Calvétie, à 600 m au sud de la motte, se trouvait un autre souterrain effondré et qui était composé au moins de trois salles [34].
Personnalités liées à la commune
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↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[31].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN978-2-343-07867-0), p. 362-363.