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Moonriders(ムーンライダーズ?) est un groupejaponais de rock, originaire de Tokyo. Il est formé en 1975. En 2011, ils annoncent faire une pause pour une durée indéterminée.
Au début de 2014, après la mort du batteur Tetsurō Kashibuchi, le groupe déclare vouloir se reformer. Le groupe se reforme effectivement en 2016, mais pour un très brève période[1].
Histoire
Formation et débuts
Fondé en 1971, le groupe Hachimitsupai (はちみつぱい, Honey Pie) sort en 1973 l'album Senchimentaru Dori (センチメンタル通り, Sentimental Street). Le groupe se sépare en 1974, et cinq de ses neuf anciens membres forment le groupe Moonriders : Keiichi Suzuki (chant, guitare et claviers), Tohru Okada (clavier, chœur et chant), Kazuo Shiina (guitare), Tetsurō Kashibuchi (batterie, chœur et chant), et Masahiro Takekawa (violon, trompette, mandoline, chœur et chant).
Keiichi Suzuki faisait également partie, avec son frère Hirobumi, entre 1972 et 1974, d'un groupe qui s'appelait Moonriders. La nouvelle formation devait s'appeler Original Moonriders (オリジナル・ムーンライダーズ), mais, par commodité, ils décident de garder le seul nom de Moonriders. Le nom de Moonriders est emprunté à un des Contes des mille et une secondes (一千一秒物語) de Taruho Inagaki. Le groupe Moonriders est conçu de telle manière que chaque membre est à la fois compositeur et producteur. Souhaitant repartir de zéro après Honey Pie, Moonriders gagne ses premiers cachets en se produisant comme backing band dans des tournées d'artistes comme Agnes Chan (de 1975 à Goshogawara à 1976 à Hong Kong), Candies, ou Haruomi Hosono (lors de sa tournée Tropical Dandy).
Ils sortent ainsi leur premier album en 1976, Hinotama Boy (Fireball Boy), sous le nom Keiichi Suzuki and The Moonriders. Mais, pendant les premières années, avant même qu'ils ne signent chez Tokuma, les médias les appellent seulement les Moonriders (ils n'adopteront ce seul nom qu'en 1986, à la sortie de leur album au titre anglais Don't Trust Over Thirty (référence à la Cène)).
Période Nippon Crown
Le , Moonriders sort un album éponyme chez Nippon Crown Music. Le groupe y développe des sonorités proches de la musique occidentale, ce qui engendre des tensions au sein du groupe : Kazuo Shiina quitte le groupe le à cause de ces différends artistiques. Ryomei Shirai, qui a collaboré à l'album Hinotama Boy, intègre peu après le groupe comme membre permanent.
Les albums Istanbul Mambo (イスタンブール・マンボ) en 1977 et Nouvelles Vagues (ヌーベル・バーグ) en 1978 restent dans cette mouvance « européanisante » : le groupe utilise notamment un synthétiseur sur l'album de 1978 - par exemple, la chanson Cousins (いとこ同士) -, dans la même veine que la new wave américaine. Lorsque sort Modern Music (モダーン・ミュージック) en 1979, le groupe revêt des costumes de scène semblables à ceux qu'arborait le groupe Devo, et explore l'idée de déstructuration musicale.
En 1981, le groupe signe chez Tokuma, et se lance dans des sessions d'enregistrement expérimentales coûteuses. Pour l'album Mania Maniera (マニア・マニエラ), qui sortira en 1982, le groupe s'accompagne pendant tout l'enregistrement d'un ordinateur pour numériser et sampler, par exemple, les notes de batterie, se posant ainsi au sommet de la technopop et de la new wave. Bien que la maison de disque leur demande de réduire les coûts de leurs sessions (Mania Maniera rencontre pourtant un certain succès public), le groupe enregistre et sort l'album 青空百景 la même année.
Alors que Moonriders change de maison de disque pour BMG Japan, chez Pony Canyon, ils gardent un rythme de production constant d'un album par an. Puis, après la sortie, en 1986, de l'album Don't Trust Over Thirty, le groupe donne un concert exceptionnel pour leurs dix ans de carrière dans une usine du quartier d'Ebisu, près de l'arrondissement de Shibuya, à Tokyo. Après cela, ils s'accordent une pause de cinq ans, du fait de maladies contractées par certains membres du groupe – Keiichi Suzuki, par exemple, souffrait de douleurs aux oreilles. Pendant ces cinq années, les membres ont développé quelques projets personnels d'écriture et de production (par exemple, Keiichi Suzuki a composé la musique du jeu vidéo Mother, développé par Nintendo).
Période Toshiba EMI
Pendant les cinq ans d'absence du groupe, les rumeurs quant à un arrêt définitif de leur carrière se multiplient. Mais les Moonriders annoncent en 1991 qu'ils ont signé chez Toshiba EMI, et l'album 最後の晩餐 (Christ, Who's Gonna Die First?) sort le . Tous les billets mis en vente pour leur concert au NHK Hall, à Shibuya (Tokyo), sont vendus en un seul jour. De plus, après être passé tour à tour chez BMG Japan, puis Ki/oon Music, Moonriders signe en 1999 chez Warner Music Japan et Dream Machine.
En 2001, le groupe commémore ses vingt-cinq ans de carrière en sortant l'album Dire Morons Tribune, et leur premier album, Hinotama Boy, est réédité. En 2004, ils fondent leur propre label, Moonriders Records. En 2006, pour leurs trente ans de carrière, ils donnent un concert exceptionnel au Hibiya Open-Air Concert Hall, invitant de nombreux artistes sur scène. L'album Moon Over the Rosebud est un autre succès public, le groupe se lance dans une grande tournée.
Le , alors qu'ils fêtent leur trente-cinq ans de carrière, le groupe Moonriders annonce sur son site officiel qu'il prend une pause à durée indéterminée, surprenant autant son public que les médias japonais. Dans le même temps, ils offrent en téléchargement gratuit, jusqu'au de la même année, le titre Last Serenade. Le , ils donnent un concert gratuit sur le toit du magasin Tower Records de Shinjuku, les médias japonais le comparant au rooftop concert des Beatles. Le , le site officiel du groupe est mis hors ligne.
Le batteur Tetsurō Kashibuchi décède le - les médias japonais annonceront sa disparition trois jours plus tard[2]. Un an après sa mort, le , un hommage lui est rendu au Nippon Seinenkan de Tokyo. En 2016, le groupe se reforme brièvement[3], organisant la tournée Moonriders Outro Clubbing Tour[1].