Le monument aux morts est une commande de la commune, vers 1933, à l'architecte Edmond Mercier, un disciple d'Ali Tur (qui a réalise la reconstruction de l'église Saint-Jean-Baptiste et de la mairie de la ville en 1931)[1], pour les soldats morts durant la Première Guerre mondiale. Son coût est alors de 50 000 FRF (44 770,5 EUR2023)[2]. Il est inauguré le près de la place de la Mairie[1],[3].
En novembre et décembre 2018, à l'occasion des célébrations du centenaire de l'Armistice, une exposition a lieu à Baie-Mahault et à Petit-Canal pour mettre en valeur les deux cénotaphes et en particulier l'œuvre du sculpteur Émile André Leroy (1899-1953) qui à Baie-Mahault avec la représentation d'un solfat noir met en lumière la participation des Guadeloupéens à la Grande Guerre[5].
Description
Le monument est placé au sein d'un petit jardin clôturé. Il est constitué d'une haute stèle centrale, encadrée par deux murets bas, à laquelle une volée de marches donne accès. La stèle porte une croix pattée et l'inscription « À nos morts 1914–1918 »[6].
Le monument arbore une sculpture de 2,15 m de hauteur en galvano-bronze, œuvre d'Émile André Leroy (qui réalise également celle, apparentée, du monument de Petit-Canal), représentant un soldat noir des troupes coloniales des Poilus d'Outre-mer (POM) – ce qui est très rare pour cette époque, même aux Antilles[7] – au garde-à-vous, casqué (avec une ancre de la Marine) et portant une écharpe[1]. Le modèle de la statue a été le soldat Rameaux Paul Pindi[8].
↑L'autre monument aux morts dans ce cas en Guadeloupe est celui des Abymes ; cf Séverine Laborie, 2014, p. 183.
↑Stéphane Richemond, « Séjours et voyages outre-mer des artistes français – Le sculpteur Émile André Leroy (1899-1953), un parcours emblématique », Images et Mémoires, no 59, hiver 2018-2019, p. 9-20 (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
Séverine Laborie, « Eléments remarquables de la commémoration des morts de la Guerre 14-18 : Les monuments aux morts de Guadeloupe », Bulletin de la Société d'histoire de la Guadeloupe, Société d'histoire de la Guadeloupe, no 168, mai–août 2014, p. 169–198 (lire en ligne)