Montfermier est une commune rurale qui compte 109 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 326 habitants en 1841. Ses habitants sont appelés les Montfermierois ou Montfermieroises.
Géographie
Localisation
Montfermier est une petite commune rurale située sur les coteaux à mi-chemin entre Montauban et Cahors et sur la RD 20 à mi-chemin entre Molières et Montpezat-de-Quercy (6 km), dans le Quercy Blanc ou Bas Quercy.
Les paysages sont formés de terres agricoles très variées : bois, prairies, cultures, lacs collinaires...
Le Lemboulas, d'une longueur totale de 56,7 km, prend sa source dans la commune de Lalbenque et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Castelsarrasin, après avoir traversé 15 communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 818 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Vincent », sur la commune de Saint-Vincent-d'Autéjac à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 771,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[12] :
le « ruisseau du Lemboulas et ruisseaux affluents » (1 311 ha), couvrant 9 communes dont six dans le Lot et trois dans le Tarn-et-Garonne[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Montfermier est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (76,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), cultures permanentes (7,3 %), prairies (1,5 %), forêts (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lemboulas. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[17]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2015[18],[15].
Montfermier est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 3],[19].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 56 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 56 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Toponymie
On interprète généralement le toponyme comme signifiant " la colline du sieur Fermier ". Cependant, on sait que, dans ce type de nom commençant par Mont-, on a souvent affaire à d'anciennes propriétés de Francs ou de Wisigoths ; voir : Monbrison. Le patronyme Fermier, français, ne correspondrait pas.
En réalité, Montfermier se compose des éléments latins mons / montis (= montagne, colline) et firmarium (forteresse); ce second terme est issu de firmus (= ferme, solide).
Le toponyme fait donc référence à une colline fortifiée, sur laquelle on avait construit un ouvrage militaire défensif, peut être une tour de bois ou des palissades.
Histoire
Une autre petite commune voisine, Lesparre aujourd'hui lieu-dit, existait. Son conseil, par délibération, demanda à ce qu’elle soit rattachée à la commune de Montfermier, le . Le conseil de cette dernière délibéra favorablement dans ce sens. Mais, c'est seulement le , que le préfet du Lot (le Tarn-et-Garonne n‘existait pas encore), autorisa la fusion des deux communes. Lorsque Napoléon Ier créa le Tarn-et-Garonne en 1808, Montfermier se trouva incluse dans ce nouveau département, en position limitrophe du Lot (commune de Castelnau-Montratier). Une péninsule, partant de Lesparre, englobant les lieux-dits Poujols et Brousse, demeura au département du Lot quelques années (vraisemblablement par la volonté des propriétaires, qui avaient des relations).
Puis un échange eut lieu avec le Lot, avec des terres situées entre la rivière Lemboulas et le chemin Moissaguais, pour que les contours de la commune soient plus cohérents et forment d’ailleurs ainsi un quadrilatère presque parfait.
Les copies de différents documents d’archives, nous permettent de remonter, pour certaines origines, jusqu’au XIIe siècle :
château de Lesparre, dont subsiste la motte castrale avec souterrain ;
la famille De Beaufort, seigneurs et comtes de Lesparre, dont nous trouvons trace du XIIe siècle à fin XIXe siècle (nobles, militaires, officiers, écuyers du roi) ;
les armes de Jean de Beaufort[Lequel ?], étaient un écu azur avec une fleur de lis d’or posée à droite de l’écu et deux demi-fleurs de Lis de même posées une au-dessus de l’autre du côté gauche, (preuve pour l’école militaire en 1775).
La paroisse, au XIVe siècle, était propriété de la famille Des Prés de Montpezat-de-Quercy. Au XVIIIe siècle, l'abbaye de La Garde Dieu en avait le patronage. Mais c’était l’évêque de Cahors qui nommait directement les prêtres à la cure.
Un registre ouvert en 1611 et tenu quelques années par Jean Robert, consul, reflète ce qu’était une juridiction, telle que Montfermier, à l’époque.
L'école communale est désaffectée depuis les années 1980. Elle a été transformée en salle des fêtes. Depuis 2004, une nouvelle salle polyvalente attenante à l'école a été construite.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1900
1925
François Landou
1925
1929
Guillaume Arades
1929
1965
Elie Lafargues
mars 1965
1995
Jean Soupa
Juin 1995
2014
Rémy Theron
mars 2014
En cours (au avril 2014)
Rémy Soupa
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Fermier-montois.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2022, la commune comptait 109 habitants[Note 4], en évolution de +4,81 % par rapport à 2016 (Tarn-et-Garonne : +3,12 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 60 personnes, parmi lesquelles on compte 81,7 % d'actifs (71,7 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 18,3 % d'inactifs[Note 5],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 8]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 30 en 2013 et 29 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 43, soit un indicateur de concentration d'emploi de 79 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,7 %[I 9].
Sur ces 43 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 29 travaillent dans la commune, soit 67 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 55,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 34,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
10 établissements[Note 6] sont implantés à Montfermier au [I 12].
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 10 entreprises implantées à Montfermier), contre 9,6 % au niveau départemental[I 13].
La commune est dans le « Bas-Quercy de Montpezat », une petite région agricole couvrant une bande nord du département de Tarn-et-Garonne[28]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 21 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 15 en 2000 puis à 14 en 2010[30] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[31],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 617 ha en 1988 à 1 020 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 29 à 93 ha[30].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L’église Saint-Jean-Baptiste de Montfermier. L'édifice date du début du XVIe siècle. Plusieurs fois endommagée, elle fut souvent réparée avec des moyens de fortune. Plus récemment, elle a fait l’objet de travaux plus importants, et l’on peut à nouveau admirer les ogives gothiques à la base du clocher.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[29].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )