Le mont Vélan est un sommet des Alpes pennines qui culmine à 3 722 ou 3 734 mètres. Il est situé sur la frontière entre l'Italie (Vallée d'Aoste) et la Suisse (canton du Valais). Il se trouve à proximité du col du Grand-Saint-Bernard et du massif des Combins. Le mont Vélan domine plusieurs arêtes et sommets avoisinants, notamment le Petit Vélan. Le sommet est fréquemment gravi par les alpinistes pendant que les randonneurs peuvent découvrir les contreforts de la montagne. Un refuge du Club alpin suisse, la cabane Vélan, permet de se restaurer ou dormir pendant ses périodes d'ouverture.
Toponymie
Le nom « Vélan » provient du patois francoprovençal local qui associait à ce mot des significations négatives liées à la domination (« méchanceté », « écrasement ») et aux teintes sombres (« foncé »)[3].
Localement, ce sommet s'inscrit dans un ensemble complexe d'arêtes et de sommets satellites, notamment le Petit Vélan (3 222 mètres) et les dents du Vélan.
Sur le plan géologique, le mont Vélan appartient à la nappe du Grand-Saint-Bernard, plus précisément aux les nappes des Pontis, de Siviez-Mischabel et du Mont Fort[4]. Il y a 100 millions d'années, la zone était un micro-continent coincé entre les marges européennes et africaines. Les roches qui composent le Vélan sont principalement des gneiss et des schistes. Ces roches métamorphiques sont sans doute issues de roches sédimentaires sablo-argileuses.
Histoire
La première ascension répertoriée du mont Vélan est réalisée par Laurent-Joseph Murith, un chanoine de l'hospice du Grand-Saint-Bernard et botaniste, accompagné de deux chasseurs locaux Moret et Genoud[5]. Le , ils gravissent le mont Vélan par la face ouest sur un itinéraire qui n'est plus pratiqué de nos jours,
Ascension
Plusieurs chemins permettent de randonner aux environs du Vélan. Si le sommet et son approche nécessitent impérativement des compétences et du matériel d'alpinisme, des sommets avoisinants d'une altitude moindre peuvent être atteints par des randonneurs aguerris et bien équipés (par exemple au Petit Vélan, classé en T5[6]).
Le sommet est un objectif fréquemment visé par les alpinistes. Il existe six voies principales pour gravir le mont Vélan, classées par le Club alpin suisse (CAS) de difficultés F à D[7]. Le rocher est considéré comme mauvais et des voies ont dû être abandonnées à la suite de chutes de pierres jugées trop fréquentes.
Une cabane, propriété de la section genevoise du CAS, est construite sur les contreforts de la montagne à 2 642 mètres d'altitude[8]. Elle est fréquentée par les alpinistes ou les randonneurs.
↑Bernhard Rudolf Banzhaf, Xavier Fournier, Olivier Roduit et Jürg Meyer (note géologique), Mont Dolent : Grand Combin et Pigne d'Arolla : du col de Balme au col Collon, Berne, Éditions du CAS, , 928 p. (ISBN978-3-85902-347-5), p. 488
↑Bernhard Rudolf Banzhaf, Xavier Fournier, Olivier Roduit et Jürg Meyer (note géologique), Mont Dolent : Grand Combin et Pigne d'Arolla : du col de Balme au col Collon, Berne, Éditions du CAS, , 928 p. (ISBN978-3-85902-347-5), p. 50-72
↑Bernhard Rudolf Banzhaf, Xavier Fournier, Olivier Roduit et Jürg Meyer (note géologique), Mont Dolent : Grand Combin et Pigne d'Arolla : du col de Balme au col Collon, Berne, Éditions du CAS, , 928 p. (ISBN978-3-85902-347-5), p. 487-488
↑George Sanga, Randonnées alpines, objectif le sommet : Bas Valais, Berne, Éditions du CAS, , 287 p. (ISBN978-3-85902-323-9), p. 176-179
↑Bernhard Rudolf Banzhaf, Xavier Fournier, Olivier Roduit et Jürg Meyer (note géologique), Mont Dolent : Grand Combin et Pigne d'Arolla : du col de Balme au col Collon, Berne, Éditions du CAS, , 928 p. (ISBN978-3-85902-347-5), p. 488-494
↑Marco Volken et Remo Kundert, Les cabanes du club alpin suisse, AS Verlag, , 336 p. (ISBN978-3-906055-08-4)