Le nom actuel du mont Fairweather lui a été donné le par le capitaine britannique James Cook[3],[4], en raison d'une rare éclaircie au moment de son observation[4] depuis la mer[2],[5]. Le nom a été traduit dans plusieurs langues : mont Beautemps par La Pérouse en 1786, Monte Buen-tiempo par Dionisio Alcalá Galiano en 1802, Gor[a]-Khoroshy-pogody par le Service hydrographique russe en 1847 et G[ora] Fayerveder par Mikhaïl Tebenkov en 1852, ou encore Schönwetterberg par Constantin Grewingk en 1850, orthographié Schönwetter Berg par Justus Perthes en 1882[4],[6]. Le nom est officiellement adopté en 1922 par l'United States Board on Geographic Names sous la forme Mount Fairweather[6] et en 1924 par le Geographic Board of Canada sous la forme Fairweather Mountain[5],[6].
Le mont Fairweather est situé à la frontière entre les États-Unis et le Canada, entre le Sud-Est de l'État d'Alaska et le Nord-Ouest de la province de Colombie-Britannique. Il se trouve à environ 180 kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Juneau et 240 kilomètres au sud-ouest de Whitehorse dans le Yukon. Les côtes du golfe d'Alaska à l'ouest, de la baie Lituya au sud et de la baie Glacier au sud-ouest sont approximativement à égale distance, à 23 kilomètres[5],[8]. Il s'élève à 4 663[1] ou 4 671 mètres[2] d'altitude, ce qui en fait le point culminant de la Colombie-Britannique et du chaînon Fairweather, dans la partie méridionale de la chaîne Saint-Élie[2]. Sa hauteur de culminance par rapport au mont Vancouver, à 200 kilomètres au nord-ouest, est d'au moins 3 951 mètres[2], ce qui en fait le 26e plus proéminent au monde[9], le premier de Colombie-Britannique et le deuxième d'Alaska après le Denali[5]. Il est entouré par un champ de glace donnant naissance au glacier Fairweather au sud, au glacier Sea Otter au nord-ouest, au glacier Grand Plateau au nord et au glacier Margerie au nord-est et à l'est. Il fait donc entièrement partie du bassin versant du golfe d'Alaska[2].
Histoire
La première ascension du mont Fairweather est réussie par Allen Carpé et Terris Moore, le [2],[4],[6] par l'arête sud-est. La voie est répétée le par huit Canadiens menés par Paddy Sherman[10] à l'occasion du centenaire de la colonie de la Colombie-Britannique[6]. Paul Binkert, Fips Broda, Joe Hutton et Walter Romanes parviennent à leur tour au sommet en 1963, par une légère variante.
Le , Loren Adkins, Walter Gove, Paul Myhre, John Neal et Kent Stokes ouvrent l'actuelle voie normale le long de l'arête ouest[11]. Le , Peter Metcalf, Henry Florschutz, Toby O'Brien et Lincoln Stoller réalisent la première de l'arête sud-ouest[10].
Activités
Ascension
Malgré des versants offrant des pentes moyennes à 50°, la voie normale du mont Fairweather passant par l'arête ouest est considérée comme non technique[5]. Toutefois, en raison de son isolement[2],[5], d'une perpétuelle zone de basse pression diminuant de 10 % la concentration en oxygène par rapport à des altitudes similaires[5] et de conditions météorologiques souvent extrêmes[2],[8], la montagne est rarement gravie[5]. Il est possible de se poser en avion sur le glacier Grand Plateau afin de réaliser l'ascension par l'arête ouest, bien que les puristes préfèrent partir du niveau de la mer[2].
Selon la légende, Tsalxhaan et Yaas'éit'aa Shaa (le mont Saint-Élie) étaient à l'origine proches mais, en raison d'une dispute, ils se sont séparés. Leurs enfants, les montagnes situées entre les deux, sont appelés Tsalxhaan Yatx'i, les « enfants de Tsalxaan »[12].
↑(en) Terris Moore, « Mount Fairweather, Correction », American Alpine Journal, American Alpine Club, 1982, pages 139 ; selon Cook and King Voyage to the Pacific Ocean, Vol. 2, Admiralty, Londres, 1784, page 345.
↑(en) Walter Gove, Loren Adkins, « The West Ridge of Mount Fairweather », American Alpine Journal, American Alpine Club, vol. 16, no 43, Philadelphia, 1969, page 390.