par un ou plusieurs membres de l'expédition de Charles Hudson, Edward Shirley Kennedy, Edward John Stevenson, Christopher et James Grenville Smith, Charles Ainslie et G. C. Joad
Voie la plus facile
Versant NW (PD- à AD, selon conditions) depuis le bassin du col du Midi
Le sommet du mont Blanc du Tacul a été officiellement gravi pour la première fois le par un ou plusieurs membres de l'expédition de Charles Hudson, Edward Shirley Kennedy, Edward John Stevenson, Christopher et James Grenville Smith, Charles Ainslie et G. C. Joad, lors d'une tentative pour atteindre le mont Blanc sans guides[3],[4] : partis de Courmayeur le matin du , ils franchirent le col du Géant, traversèrent le glacier du Géant, et bivouaquèrent au Rognon sous l'aiguille du Midi ; le lendemain ils levèrent le camp malgré le mauvais temps : « Nous étions alors juste aux pieds de l'aiguille du Midi et du mont Blanc du Tacul, surplombant le glacier des Bossons. Nous eûmes une dure ascension de trois heures pour gravir la pente de neige, dont la partie la plus raide est près du sommet, dont nous mesurâmes précisément la pente, à 52°, grâce à notre goniomètre. Après avoir franchi par un pont de neige, une crevasse qui coupait la pente dans sa partie la raide, notre homme de tête continua un peu plus loin, et du sommet du mont Blanc du Tacul, aperçut les monts Maudits et le mont Blanc »[5]. Ils renoncèrent alors à poursuivre à cause du temps.
Il est cependant possible que des guides de Courmayeur aient atteint le sommet, lors de tentatives précédentes pour atteindre le sommet du mont Blanc en 1854 et 1855[6] : les 30 et 31 juillet 1855, une expédition montée par J.H. Ramsay avait atteint par cet itinéraire le mur de la côte, vers 4 404 m d'altitude, sans apparemment prendre la peine de franchir au passage les sommets du Tacul et du mont Maudit.
En 1929, le couloir Gervasutti a été conquis pour la première fois par les Italiens D. Filipi, Piero Ghiglione et Francesco Ravelli et, en 1934, selon une ligne directe par Giusto Gervasutti et Renato Chabod. En 1936, Gabriele Boccalate gravit le pilier est-nord-est du mont Blanc du Tacul (pilier Boccalate) en compagnie de Nini Pietrasanta. Dans les années 1950, Hermann Buhl gravit le couloir Gervasutti en deux heures seulement en solitaire. En 1968, ce même couloir a été descendu pour la première fois à ski par Sylvain Saudan[7].
Voies d'ascension
L'épaule du mont Blanc du Tacul est sur l'une des voies normales du mont Blanc dite des « Trois Monts »[8].
Son ascension se fait généralement par sa face Nord qui mène à son épaule en remontant l'arête Nord suivie de quelques rochers qui mènent au sommet. L'attaque de la voie s'effectue depuis le bassin du col du Midi, lui-même accessible via le téléphérique de l'Aiguille du Midi[9] après une courte marche d'approche.
Le versant Est comporte de nombreux couloirs (Gervasutti, Jager, du Diable, etc.) de niveau difficile (D) et qui sont régulièrement descendus à ski par les amateurs de ski de pente raide[10].
De nombreuses goulottes strient également ses faces dont les plus renommées sont la Gabarrou-Albinoni, la Modica-Noury et le Supercouloir[11].
Sa facette Nord, le triangle du Tacul regorge de goulottes « école », faciles d'accès et très fréquentées[12].
La traversée des aiguilles du Diable, grande course d'altitude, comporte des passages rocheux (du 4 et du 4+) de la neige et de la glace[13] (escalade mixte).
Enfin, de nombreux piliers parallèles, comme le pilier Gervasutti[14], Boccalatte ou le pilier des Trois Pointes notamment permettent d'atteindre, directement ou par des itinéraires variés, le sommet.
↑Richard Goedeke, 4000 des Alpes, Libris, coll. « Les Guides Libris », , 178 p..
↑Joseph Garin, Le Beaufortain: une belle valleé de Savoie : guide historique et touristique illustre ́, La Fontaine de Siloë, (ISBN978-2-84206-020-6, lire en ligne)
↑François Labande, La Chaîne du Mont-Blanc : Guide Vallot. Sélection de voies, t. 1 : À l'ouest du col du Géant, Éditions Arthaud, .
↑(en) Charles Hudson, Where there's a will there's a way: an ascent of mont Blanc, by C. Hudson and E.S. Kennedy, (lire en ligne) :
« We were now placed immediately between the bases of the Aiguille du Midi and the Mont Blanc du Tacul, overlooking the Glacier des Bossons. We had now a rather stiff climb of three hours in order to ascend the snow-slope, the steepest part of which is near the top, and which by accurate measurement made with our goniometer we found inclined at an angle of 52 degrees. After passing by mean of a snow-bridge, a crevasse which crossed the slope at its steepest part, and in a longitudinal direction, our leading man proceeded a short distance further, and from the summit of the Mont-Blanc du Tacul he had a view of the Monts Maudits and of Mont Blanc. » »
↑Helmut Dumler, Willi P. Burkhardt, The High Mountains of the Alps, Diadem, 1994, p. 219.
↑Richard Goedeke, 4000 des Alpes, Libris, coll. « Les Guides Libris », , 178 p..
↑Jean-François Hagenmüller, François Marsigny, François Pallandre, L'alpinisme : des premiers pas aux grandes ascensions, édition Glénat, coll. « Montagne randonnée », 2009, p. 100 (ISBN2-72346-215-3).