Monodora myristica (Gaertn.) Dunal est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Annonaceae. C'est un arbre présent dans les forêts tropicales humides d'Afrique de l'Ouest. On l'appelle aussi « Faux muscadier », « Muscadier du Gabon » ou encore « Muscade calebasse ».
Description
Cet arbre peut atteindre jusqu'à 35 m de hauteur et 2 m de diamètre. Ses branches sont étalées horizontalement, son feuillage est dense et son écorce de couleur grise.
Les feuilles, caduques et de forme elliptique peuvent mesurer jusqu'à 45 cm de long et 20 cm de large. Elles sont rougeâtres à violettes lors de leur apparition avant de prendre une couleur verte légèrement bleutée.
Les fleurs, semblables à des orchidées, sont pendantes et parfumées. Les sépales sont tachetées de rouge. La corolle est formée de six pétales frisés. Les trois pétales intérieurs sont presque triangulaires et forment un cône jaunâtre marbré de rouge à l’extérieur et vert à l’intérieur.
Ces caractéristiques font de Monodora myristica un arbre ornemental exceptionnel.
Les fruits, sphériques et de couleur verte peuvent atteindre 15 cm de diamètre. La pulpe épaisse et blanchâtre renferme un grand nombre de graines brun clair d'environ 1,5 cm de long[3].
Reproduction
La dissémination de ses graines est facilitée par les éléphants, celles-ci étant capables de germer dans les excréments d'éléphant[4].
D'un point de vue économique, les graines constituent la partie de la plante la plus importante. Elles sont utilisées comme épices et remèdes. Elles sont un ingrédient récurrent de la cuisine camerounaise, où elles sont connues sont le nom de pèbè.
En cuisine, les graines font office de substitut de la noix de muscade. Les noix sont d'abord grillées afin de dégager plus d'arômes puis réduites en poudre [7]. Au Nigeria où Monodora myristica est principalement cultivé, la graine est appelée ehuru ou abo-lakoshe[8].
Des études menées in vitro ont également mis en évidence les propriétés antioxydantes de Monodora myristica liées à la présence de certains composés phénoliques et flavonoïdes.
↑Walker, André, « Plantes aromatiques offerte par les Gabonais aux mânes de leurs ancêtres. », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 14, no 150, , p. 102–106 (DOI10.3406/jatba.1934.5335, lire en ligne, consulté le ).
↑D.-Y. Alexandre, « Le rôle disséminateur des éléphants en forêt de Taï, Côte-d'Ivoire », Revue d'Écologie, no 1, , p. 47–72 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
Nwozo S.O., Kasumu T.F., Oyinloye B.E. Dzotan J.K., Touani F.K., Kuete V. 2015. African Nutmeg (Monodora Myristica) Lowers Cholesterol and Modulates Lipid Peroxidation in Experimentally Induced Hypercholesterolemic Male Wistar Rats. International Journal of Biomedical Science,11(2): 86–92.
Erukainure O.L., Oke O.V.,Owolabi F.O., Kayode F.O., Umanhonlen E.E., Aliyu M. 2012. Chemical properties of Monodora myristica and its protective potentials against free radicals in vitro. Oxidants and Antioxidants in Medical Science,1(2):127-132.
Koudou J., Alkikokou K., Gbeassor M., Bessiere J.M. 2001. Composition chimique et activité anti-contracturante de l'huile essentielle de Monodora Myristica Gaertn de la République Centrafricaine. Pharmacopée et médecine traditionnelle africaine, 1:59-67.
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[Eyog Matig et al. 2006] Oscar Eyog Matig, Ousseynou Ndoye, Joseph Kengue et Abdon Awono (éds.), Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), , 220 p. (ISBN978-92-9043-707-9 et 92-9043-707-3, lire en ligne [sur books.google.fr]), p. 34-35.