Il est situé sur le versant sud du Grand Balkan, à 4 km au nord du quartier de Kremikovtsi à Sofia, sur le lieu-dit de Gradishteto, où l'on peut voir les vestiges d'une forteresse[1].
Histoire
Le monastère a été construit sous le Second Empire bulgare, certainement sous le règne du tsar Ivan Alexandre, mais a été détruit lors de la conquête ottomane. En 1493, un boyard de Sofia, Radivoï, la restaura avec ses propres fonds, en mémoire de ses deux enfants décédés, Todor et Dragana. L’ancienne église située dans la cour du monastère date de cette époque[2]. En 1503, le toit du vestibule du monastère fut détruit par un tremblement de terre[3]. L'inscription laissée par le ktitor montre clairement que l'ancienne église a été rénovée en 1611. En termes d'apparence et d'architecture, il s'agit d'une église à nef unique avec un vestibule et une abside d'autel semi-circulaire.
Les fresques de l'ancienne église se distinguent par leur monumentalité et leur impact. Les différences de style et de technique indiquent que les fresques du vestibule et celles de l'église elle-même ont été réalisées par des peintres différents et à des époques différentes, certainement au moments des différentes rénovations qui ont eu lieu en 1493 puis en 1611.
Parmi les fresques du vestibule datant de 1493, se distinguent les images du fondateur Radivoï et de sa famille accompagnés du métropolite Kalevit de Sofia remettant une copie miniature du monastère en offrande à Saint Georges.
Le monastère était un centre éclairé et spirituel, et l'un des plus anciens manuscrits conservés y étant conservé est l'Évangile de Kremikov de 1497, écrit sur ordre du métropolite Kalevit. Un triptyque avec un monument du XVIe siècle a été conservé, ainsi qu'une iconostase en bois des XVIIe et XVIIIe siècles.
Durant l'époque communiste, l’ancienne église servait d’écurie pour l’armée soviétique.
Dans les années 1950, le monastère fut transformé en local d'hébergement militaire. Les dix-huit ans d'usage on gravement endommagé les fresques, dont la restauration commença en 1987.
Depuis 30 ans, les fresques de l'ancienne église du monastère font l'objet d'une restauration par des spécialistes de l'Institut national des monuments culturels. Le bâtiment lui-même a également été réparé et restauré.
Depuis début 2020, le monastère commence à réaliser un projet à grande échelle pour la construction d'une nouvelle aile nord et d'un musée[6]. Le projet, en partie financé par des fonds de l'Union européenne, est évalué à 10 millions de levas.
Divers projets sont prévus[7], parmi lesquels la conservation et la restauration des fresques de l'église médiévale de Saint-Georges ou la construction d'une aile monastique nord, dans laquelle seront séparés un musée interactif et un centre d'information. Le projet devrait être achevé à l'été 2024.
Ferme du monastère
Dans les années 1930, le monastère possédait une immense ferme, employant plus de 60 ouvriers qui s'occupaient des quelque 700 vaches, 1 500 moutons et 700 ruches du monastère. La moitié du terrain de l'usine actuelle de "Kremikovtsi" appartient également au monastère[8].
Aujourd'hui, la ferme du monastère a été partiellement restaurée. Les moutons, les chèvres, les vaches et les abeilles y sont soignés et des herbes médicinales sont récoltées dans les prairies voisines pour la production de produits bio fabriqués à la main qui sont depuis 2018 vendus sur place, mais également sur la boutique en ligne du monastère[9],[10].
↑(bg) Кремиковски манастир „Св. Георги Победоносец“ // Софийска Света митрополия, 27 февруари 2015 г. Архивиран от оригинала на 2021-10-16., « Кремиковски манастир „Св. Георги Победоносец“ »,