Mohamed Temmam

Mohamed Temmam
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
محمد تمامVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (jusqu'au )
algérienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enlumineur, peintre, dessinateur de timbresVoir et modifier les données sur Wikidata

Mohamed Temmam ou Mohamed Temam (, Alger - , Alger) est l’un des rares artistes plasticiens d’Algérie à avoir maîtrisé aussi bien les modes d’expression traditionnels, notamment la miniature et l’enluminure, que la peinture de chevalet qu’il pratiquait en tant que portraitiste ou paysagiste. Il fut également un très bon violoniste.

Biographie

Mohamed Temmam naît dans la Casbah d'Alger. Dès l’âge de treize ans, alors qu’il poursuit sa scolarité à Alger, il entre en 1928 à l’École d’art de la rue des Consuls où il suit des cours de céramique. Il fréquente de 1931 à 1936 la section des « arts indigènes Â» de l'École des beaux-arts d'Alger où il est l'élève de Léon Cauvy et de Louis Ferdinand Antoni, s'initiant à l'enluminure auprès de Mohammed et Omar Racim puis, ayant obtenu une bourse, I’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris de 1936 à 1939 où il est l'élève de Roland Oudot.

Il passe dans cette ville et en Europe près de trente années. Durant cette période il orne à la Manufacture de Sèvres les pièces des services officiels et fait en 1937 la rencontre de la chanteuse Bahia Farah, née en 1917, qui deviendra sa compagne jusqu’à la mort de celle-ci en 1984. En 1937, il présente lors d'un passage à Alger sa première exposition.

Durant son long séjour parisien il écoute régulièrement les orchestres maghrébins dans lesquels il joue aussi souvent. À ces belles années succède une période noire. La deuxième guerre mondiale éclate et il est prisonnier de 1939 à 1943. À sa libération, comme pour rattraper le temps perdu, il se manifeste à travers de nombreuses expositions.

En 1963, l’indépendance recouvrée, il rentre définitivement en Algérie. Nommé conservateur du musée national des antiquités et des arts islamiques à Alger dont une salle lui est aujourd'hui dédiée, il assurera cette fonction jusqu’à sa mort. Il participe en 1964 à l'exposition des « Peintres algériens  Â» présentée au Musée des arts décoratifs de Paris et est membre fondateur de l'UNAP. En parallèle, il enseigne à l’École des beaux-arts d'Alger et continue à produire miniatures, enluminures, calligraphies, et peintures, créant également les maquettes de quelque 70 timbres et de billets de banque.

En 2002 deux timbres sont émis par les Postes algériennes reproduisant l'une de ses miniatures et son portrait. En 2007 une exposition de 80 de ses œuvres, sous le titre Le message du ramier, est présentée au Musée des beaux-arts d'Alger.

Musées

Bibliographie

  • Peintres algériens, textes d'Edmond Michelet et Mourad Bourboune, Musée des arts décoratifs de Paris, Paris, 1964.
  • Mohammed Khadda, Éléments pour un art nouveau, SNED, Alger, 1972 (p. 49).
  • Musées d'Algérie, l'Art Populaire et Contemporain, Collection Art et Culture, Ministère de L'Information et la Culture, SNED, Alger, 1973.
  • Mohammed Khadda, Feuillets épars liés, SNED, Alger, 1983.
  • Dalila Mahhamed-Orfali, Chefs-d'Å“uvre du Musée national des beaux-arts d'Alger, Alger, 1999 (reproduction : L'homme en bleu, n° 79).
  • Mansour Abrous, Les artistes algériens, Dictionnaire biographique, 1917-1999, Alger, Casbah éditions, 2002 (p. 212-214).
  • Le XXe siècle dans l’art algérien, (textes de Ramon Tio Bellido, Malika Dorbani Bouabdellah, Dalila Mahammad Orfali et Fatma Zohra Zamoum), Château Borély, Marseille / Orangerie du Sénat, Paris, avril- (ISBN 2950676812) (p. 34-37 et p. 201-202).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes