Né à Sébaste en Cappadoce[2], ses parents moururent quand il avait quelques mois, et il fut alors élevé par une famille chrétienne. Adulte, vendu comme esclave en Égypte, il convertit son maitre au christianisme, et fut plus tard libéré.
Modeste ne fut élu patriarche qu'au moment du retour de la Vraie Croix en 630, lorsqu'il devint clair que Zacharie était mort en exil. Pendant ce temps, on sait par les Actes du papeMartin, que l'évêque de Joppé, Sergius sacra plusieurs évêques conformes à la politique monothélite de l'empereur Héraclius, ce que contesta Etienne de Dora, légat du pape. Le rôle de Modeste pendant cette période troublée n'est pas clair. On dit qu'il incita les moines à retourner à leurs couvents que le danger leur avait fait abandonner et qu'après un certain temps, les Perses lui concédèrent une certaine autorité locale qu'il put mettre à profit pour restaurer tombes des martyrs, sanctuaires et Lieux Saints[3] comme le Saint-Sépulcre ou l'église de l'Ascension.
D'après Jean de Bolnisi, l'empereur byzantin Héraclius nomma Modeste patriarche, le jour même du retour de la Vraie Croix à Jérusalem, le vendredi des Rameaux de l'année 630 (ou peut-être 629)[4]. Le même auteur, qui puise manifestement à une source (orale) de Jérusalem, le nomme « saint ». Peu de mois après, Modeste mourut à son tour au cours d'un déplacement. Son corps fut ramené à Jérusalem et enterré dans la Basilique du Pater Noster au pied du mont des Oliviers[5].
↑L’Histoire d’Héraclius (arménienne) par « Sébéos » lui attribue la reconstruction des lieux saints après 614, avec l’appui financier du patriarche d’Alexandrie ; référence exacte dans J. Wilkinson, Jerusalem Pilgrims before the Crusades, Jerusalem 1977, éd. refondue, Warminster 2002, p. 15-16.
↑Voir M. van Esbroeck, « Jean II à Jérusalem et les cultes de saint Étienne, de la Sainte-Sion et de la Croix », Analecta Bollandiana 102 (1984), 99-134, p. 107-108