Mission d'observation militaire Équateur – Pérou

La Mission d'observation militaire Équateur – Pérou (MOMEP) (en espagnol : Misión de Observadores Militares Ecuador-Perú) est une opération de maintien de la paix intervenue dans le cadre de l'exécution du protocole de Rio à l'issue de la guerre du Cenepa, le dernier des conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur.

Historique

La MOMEP a été créée le , en application des engagements du protocole de Rio de . Ce protocole est censé régler le conflit frontalier opposant l'Équateur et le Pérou, qui s'étaient alors engagés à trouver une solution à leur différend sous l'égide de quatre puissances américaines, Argentine, Brésil, Chili et États-Unis. Ce cadre spécifique explique que la MOMEP ne soit du ressort ni de l'ONU ni de l'OEA[1].

La MOMEP repose sur l'action de ces quatre garants du protocole qui, par application de l'article 5 du protocole[1], envoient respectivement au démarrage de la mission[2] :

  • Argentine : 10 observateurs militaires.
  • Brésil : 10 observateurs militaires, et le lieutenant-général commandant la mission.
  • Chili : 10 observateurs militaires.
  • États-Unis : 10 observateurs militaires et 72 soldats constituant la « US Task Force Safe Border » (sous la présidence de Bill Clinton[3]).

La mission consiste tout d'abord à séparer les belligérants, les 3 000 Équatoriens et les 2 000 Péruviens présents sur la zone de conflit, entre le et le  ; la Task Force supervise le désarmement des combattants et préside les cérémonies de démobilisation dans la « zone de sécurité ». Des patrouilles aériennes surveillent la zone[2]. Puis, lors de la deuxième ( - ) et de la troisième période de la mission ( - ), la MOMEP concentre son action sur la consolidation de la paix, en intégrant progressivement les troupes des deux pays dans les missions d'observation[2].

Enfin, lors de la quatrième et dernière phase ( - ), la MOMEP prend également en charge la supervision des opérations de déminage de la région frontalière[2]. Cette dernière phase fait suite à la rédaction conjointe de la déclaration d'Itamaraty (es)[4], le .

La mission est financée par les deux belligérants, à raison de 15 000 US$ par jour[2].

Le contingent brésilien atteindra au maximum 191 militaires[5].

Notes et références

  1. a et b Arbulú 1999, p. 68.
  2. a b c d et e (en) Emil J. Kirchner et Roberto Dominguez, The Security Governance of Regional Organizations, , 336 p., p. 209
  3. Arbulú 1999, p. 69 et 85.
  4. Arbulú 1999, p. 75.
  5. (pt) Exército Brasileiro, « Missão de Observadores Militares do Equador - Peru (MOMEP) » (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (es) Enrique Obando Arbulú, « Las operaciones de paz en la frontera peruano-ecuatoriana : La MOMEP y los esfuerzos de coordinación entre los garantes del protocolo de Río », Agenda Internacional, vol. 6, no 12,‎ , p. 67-86 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Lien externe