Il paraît en feuilleton de juillet à décembre 1901 dans Pearson's Magazine avant d'être publié en volume l'année suivante par Methuen. Le roman est traduit en français en 1906 par Henry-D. Davray et Bronisław Kozakiewicz. Il tire son inspiration de May Nisbet, la fille du critique dramatique du Times, que Wells avait aperçue en costume de bain lors d'une visite à Sandgate, et dont il avait accepté de prendre à sa charge la scolarité après la mort de son père[2].
Intrigue
Cette histoire à l'intrigue touffue est celle d'une sirène faisant son apparition sur la côte sud de l'Angleterre en 1899 et de ses tentatives pour se faire admettre dans la haute société. Adoptée par la famille Bunting, la « Dame de la Mer », qui se fait appeler Miss DorisThalassia Waters, tente de séduire Harry Chatteris, un homme aperçu quelques années auparavant dans les Mers du Sud, près de Tonga, et dont elle s'est entichée[3], comme elle le révèle au cousin du narrateur, Melville, qui est aussi un ami de la famille Bunting. Étant une créature immortelle, Miss Waters passe outre le fait que Chatteris est déjà fiancé à Miss Adeline Glendower et essaye de faire oublier sa jeunesse désœuvrée en se lançant dans la politique. Chatteris se révèle incapable de résister aux charmes de la séduisante sirène, même si cela signifie sa propre mort.
Personnages
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Doris Thalassia Waters, dite la Dame de la Mer (The Sea Lady) : une sirène
Fred Bunting, sauve Miss Waters d'une noyade simulée
Mrs Randolph Bunting, sa mère
Harry Chatteris, le narrateur
Mabel Glendower, invitée des Bunting
Melville : un cousin de Harry
Adeline Glendower : la fiancée de Harry
Thèmes
Utilisant le registre de la fantaisie et du roman d'amour, se mêlant pour réaliser une satire sociale légère, Wells explore dans Miss Waters des thèmes comme la nature, la sexualité, l'imaginaire, et l'idéalisme dans une Angleterre édouardienne où les contraintes morales victoriennes commencent à peine à se relâcher. Dans son autobiographie intitulée « Une tentative d'autobiographie » (Experiment in Autobiography), Wells écrit que Miss Waters a été le reflet de « son désir d'une plus belle expérience que celles que la vie m'avait fait connaître jusqu'alors » (« his craving for some lovelier experience than life had yet given me »)[4].
Dans sa structure narrative, La Dame de la Mer joue habilement avec les conventions sur les recherches et vérifications historiques et journalistiques.
Selon le critique John Clute, « c’est la chose la plus complexe dans sa structure jamais écrite par Wells, certainement le seul de ses romans destiné à nous confirmer directement ce que nous avions déjà compris, à savoir qu’il avait lu Henry James » (« Structurally it is the most complex thing Wells ever wrote, certainly the only novel Wells ever wrote to directly confirm our understanding that he did, indeed, read Henry James »)[5]. En accord avec cette opinion, l’écrivain Adam Roberts a discerné dans Miss Waters une sorte de dialogue avec le roman de James La Source sacrée (1901)[6].
Références culturelles
Miss Adeline Glendower, l'aînée des demi-sœurs Glendower, est une lectrice avide de Mary Augusta Ward (Mrs Humphry Ward)[7]. Ses lectures de plage sont Sir George Tressady[8] et elle est comparée à l'héroïne éponyme de Marcella[9], deux romans de Mary Augusta Ward. Marcella (Lady Marcella Maxwell, née Boyce) est un personnage principal dans les deux romans.
Sarah Grand, une autrice féministe anglaise contemporaine, est également mentionnée[10].
Éditions
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↑(en) s:The Sea Lady (1902), « La crise », Elle réfléchit profondément. « Pour toutes les femmes... L'enfant, l'homme ! Je vois maintenant ce que Sarah Grand voulait dire par là."
G. A. Connes, A Dictionary of the Characters and Scenes in the Novels, Romances, and Short Stories of H. G. Wells, Folcroft, Pa., Repr. d. Ausg. 1926., (ISBN978-0838313534, lire en ligne), p. 404
Linda Austern (dir.) et Inna Naroditskaya (dir.), Music of the Sirens, Bloomington (Ind.), Indiana University Press, , 56–58 p. (ISBN978-0-253-21846-9, lire en ligne)
Patrick Parrinder (dir.) et John S. Partington (dir.), The Reception of H.G. Wells in Europe, Londres, Thoemmes Continuum, , 1. publ. éd., 419 p. (ISBN978-0-8264-6253-4, lire en ligne)
McLean, Steven, "A fantastic, unwholesome little dream": The Illusion of Reality and Sexual Politics in H. G. Wells’s The Sea Lady', Papers on Language and Literature, 49 (2013), 70-85.