Mikhaïl Stepanovitch Choumilov

Mikhaïl Stepanovitch Choumilov
Mikhaïl Stepanovitch Choumilov
Portrait de Mikhaïl S. Choumilov.

Nom de naissance Михаил Степанович Шумилов
Naissance
Verkhnïaïa Tetcha (ru), région de Perm, Empire russe
Décès (à 78 ans)
Moscou, Drapeau de l'URSS Union soviétique
Origine Russe, puis soviétique
Allégeance Empire russe (1915)
RSFS de Russie (1917)
URSS (1922)
Grade Colonel général
Années de service 1917 – 1956
Commandement 64e armée, Armée rouge
Conflits Première Guerre mondiale, guerre civile russe, Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Guerre d'Hiver
Bataille de Stalingrad
Bataille de Koursk
Offensive Prague
Offensive de Kirovograd
Offensive Ouman-Botoșani
Offensive Jassy-Kishinev
Bataille de Debrecen
Offensive de Budapest
Distinctions Héros de l'Union soviétique
Ordre de Lénine

Mikhaïl Stepanovitch Choumilov (en russe : Михаил Степанович Шумилов) est un colonel général soviétique, né le à Verkhnïaïa Tetcha (ru) (région de Perm, Empire russe) et mort le à Moscou (Union soviétique).

Il a participé à la seconde guerre mondiale en commandant notamment la 64e armée pendant la bataille de Stalingrad. Dans cette ville, il a défendu la périphérie sud de la ville et la tête de pont de Beketovka sur la Volga pendant plus de six mois.

Biographie

Choumilov a combattu pendant la Première Guerre mondiale et a commandé un régiment de l'Armée rouge pendant la guerre civile russe[1],[2],[3]. En , il est nommé commandant du 11e régiment de fusiliers, stationné dans le district militaire biélorusse. Il participe à l'invasion soviétique de la Pologne puis à la guerre d'Hiver contre la Finlande. En , le 11e régiment de fusiliers est incorporé dans le district militaire spécial de la Baltique[1],[2].

Après la destruction de son corps lors de l'opération Barbarossa, Choumilov est relevé de ses fonctions en et placé dans la réserve. Il est rappelé en et sert comme commandant adjoint de la 21e armée jusqu'en , date à laquelle il succède à Vassili Tchouïkov à la tête de la 64e armée64e armée, au début de la bataille de Stalingrad[1],[2],[4]. Pendant environ un mois, son armée retient la 4e armée blindée allemande, sous le commandement de Hermann Hoth, à l'approche sud de Stalingrad, de sorte que les entreprises industrielles du nord de la ville peuvent continuer à fonctionner. Pendant six mois, l'armée de Choumilov tient la partie sud de Stalingrad au cours de batailles féroces, jouant un rôle exceptionnel dans la défense héroïque de la ville avec la 62e armée du général Vassili Tchouïkov[2],[5].

Le , Mikhaïl Choumilov mène l'interrogatoire du Generalfeldmarschall Friedrich Paulus, qui a été capturé par la 64e armée près de Stalingrad[6],[7]. Il reste à la tête de son armée, rebaptisée 7e armée de la Garde en , jusqu'à la fin de la guerre[1]. Il participe notamment à la bataille de Koursk[8] — forçant le fleuve Dniepr —, à l'offensive de Kropyvnytskyï, à l'offensive Ouman-Botoșani, à la deuxième offensive Jassy-Kishinev, la bataille de Debrecen, l'offensive de Budapest, l'offensive Bratislava-Brno et l'offensive Prague[1],[2].

Le général Choumilov avait participé à la création de la nouvelle armée roumaine[9]. Par décret de la présidence du Conseil suprême de l'URSS du 26 octobre 1943 pour la direction habile des unités militaires lors du forçage de Dnipro et le courage personnel et l'héroïsme de la Garde, le colonel général Mikhaïl Stepanovitch Choumilov a été nommé héros de l'Union soviétique et décoré de l'Ordre de Lénine[1],[2].

En 1946, il devient commandant de la 13e armée, en 1948 commandant en chef du district militaire de la mer Blanche et en 1949 commandant en chef du district militaire de Voronej, jusqu'en 1956, date à laquelle il prend sa retraite[1],[2].

Bibliographie

  • (ru) Герои Советского Союза: Краткий биографический словарь / Пред. ред. коллегии И. Н. Шкадов. — М.: Воениздат. — Т. 2 /Любов — Ящук/. — 863 с. — 100 000 экз,‎ (ISBN 5-203-00536-2).
  • (ru) Коллектив авторов. Великая Отечественная. Командармы. Военный биографический словарь / Под общей ред. М. Г. Вожакина. — М.; Жуковский: Кучково поле. — С. 272—273.,‎ (ISBN 5-86090-113-5).
  • (ru) Золотые Звёзды курганцев / сост. В. И. Гусев. — Челябинск: Южно-Уральское книжное издательство,‎ , 312 p..
  • (ru) Калашников К. А., Додонов И. Ю. Высший командный состав Вооружённых сил СССР в послевоенный период. Справочные материалы (1945—1975 гг.). Том 1. Усть-Каменогорск: «Медиа-Альянс»,‎ (ISBN 978-601-7378-16-5), p. 314—316.
  • (ru) Прописаны в Волгограде навечно. — Волгоград: Нижн.-Волж. кн. изд.,‎ .
  • (ru) Пишу исключительно по памяти… Командиры Красной Армии о катастрофе первых дней Великой Отечественной войны: В 2 т. Том 1. / Сост., авт. предисл., коммент. и биогр. очерков С. Л. Чекунов. — М.: Русский фонд содействия образованию и науке,‎ (ISBN 978-5-91244-208-7 et 978-5-91244-209-4), p. 281-285.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mikhail Shumilov » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f et g (ru) « ШУМИЛОВ Михаил Степанович », sur web.archive.org,‎ (consulté le ).
  2. a b c d e f et g (ru) Министерство обороны Российской Федерации (Минобороны России), « ШУМИЛОВ Михаил Степанович », sur Энциклопедия (consulté le ).
  3. (ru) « Юровский Александр Александрович. Гибель 85 бригады », sur samlib.ru (consulté le ).
  4. Michel Garder, « L'Agonie de Stalingrad », Revue des Deux Mondes (1829-1971),‎ , p. 175–185 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Timothy Heck, « The 64th Army at Stalingrad 1942–43: A Day-by-Day Account of a Soviet Combined Arms Infantry Army During the Battle for Stalingrad », The Journal of Slavic Military Studies, vol. 32, no 4,‎ , p. 595–597 (ISSN 1351-8046, DOI 10.1080/13518046.2019.1684000, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Stalingrad - Les voix de la mémoire - Regarder le documentaire complet », sur ARTE (consulté le )
  7. (en) Roger Greezicki, « Living Under the Muzzle of a Russian Gun: A Consideration of the Generalship of Paulus and Chuikov at Stalingrad », The Journal of Slavic Military Studies, vol. 27, no 4,‎ , p. 618–638 (ISSN 1351-8046, DOI 10.1080/13518046.2014.963423, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Valeriy N. Zamulin, « Could Germany Have Won the Battle of Kursk if It Had Started in Late May or the Beginning of June 1943? », The Journal of Slavic Military Studies, vol. 27, no 4,‎ , p. 606–617 (ISSN 1351-8046, DOI 10.1080/13518046.2014.963418, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) David M. Glantz, Red Storm Over the Balkans: The Failed Soviet Invasion of Romania, Spring 1944, University Press of Kansas, (ISBN 978-0-7006-1465-3, lire en ligne)

Liens externes