Pendant la guerre d'Espagne, il combat d'abord dans les milices confédérales puis dans l'armée républicaine où il est nommé lieutenant colonel en 1938.
En , après l’attaque de la Banque d’Espagne à Gijon, où il a servi de chauffeur[5], il tente de faire évader de la prison d’Oviedo, Rafael Torres Escartin arrêté en [6].
Pendant la dictature de Primo de Rivera (1923-1930), il passe trois mois en prison avant de fuir à Paris, où il vit avec
Durruti et Ascaso. Début 1925, il rejoint ces derniers en Amérique latine (Mexique, Cuba, Pérou, Chili), mais décide de rentrer en France où dès son retour il est arrêté, emprisonné pendant plus d'un an, puis expulsé vers la Belgique. En 1926, il retourne clandestinement en France, avant de rejoindre Barcelone où il travaille comme chauffeur de taxi et manutentionnaire[6].
Partisan de la « militarisation des milices »[8] (« il faut d'abord gagner la guerre avant de faire la révolution ») pendant la guerre d'Espagne, il devient le commandant la 125e brigade mixte de la 28e division en (fusion des colonnes Ascaso, Los Aguiluchos et Rojo y Negro)[9],[10]. Il participe à de nombreux affrontements dont la prise de Belchite et la bataille de Teruel[11], où il est blessé en .
À la fin de la guerre, promu lieutenant-colonel, il est responsable de la zone frontalière de Puigcerda, où il organise l'évacuation d'une centaine de milliers de personnes.
Le , pendant la Retirada, il se réfugie en France. Il est interné au camp du Vernet puis dans celui de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) pendant quatre ans, avant d’être libéré en 1944 par des maquisards avec qui il participe aux combats jusqu’à la Libération.
Le , avec d'autres membres de l'exil libertaire espagnol dont Gregorio Jover, il signe le « Manifeste des dix-sept » qui appelle à la création d'une représentation parlementaire d'un Parti ouvrier du travail émanant des rangs syndicaux de la CNT[12].
Le peintre naïf
En 1944, il s'installe à Paris, où il travaille dans une entreprise de vêtements en tant que peintre sur soie et commence à peindre seul. Il attire l'attention d'André Breton qui lui consacre un article dans Le Libertaire en 1950[13].
Pendant les années 1950, il expose à Paris et participe a plusieurs expositions internationales d'art naïf. Il peint principalement des sujets d'architecture et des paysages urbains[14].
Anatole Jakovsky lui consacra beaucoup d’importance en l’intégrant dans sa collection art naïf .
Publications
Aclaración obligada al líbro de Rícardo Sanz. El sindicalismo y la política, París, 1947.
(es) Juan Manuel Roca et Iván Darío Álvarez Escobar, Diccionario anarquista de emergencia, Bogota, Editorial Norma, , 276 pages (ISBN978-958-45-0772-3, lire en ligne), p. 222.
↑Robert J. Alexander, Violence et terrorisme anarchiste durant la guerre civile, in The anarchists in the Spanish war, Janus Publishing Company Limited, 1999, (fr) lire en ligne, (en) lire en ligne.
↑(en) Stuart Christie, We, the Anarchists!: A Study of the Iberian Anarchist Federation (FAI), 1927-1937, ChristieBooks.com, (ISBN978-1-901172-06-5, lire en ligne)
↑(es) Juan Manuel Roca et Iván Darío Álvarez Escobar, Diccionario anarquista de emergencia, Bogota, Editorial Norma, , 276 pages (ISBN978-958-45-0772-3, lire en ligne), p. 222-223.