Elle a neuf ans lorsque sa mère divorce de son père pour épouser aussitôt Pierre Lazareff. La famille de confession israélite part se réfugier à New-York peu de temps avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Sur place, sa mère et son beau-père côtoient leur ami Antoine de Saint-Exupéry. L'écrivain et aviateur donne à Michèle Rosier le privilège d'être la première lectrice de son nouveau roman qui deviendra son chef-d’œuvre, Le Petit Prince. « Le manuscrit était magnifique. Quelques mots seulement par page, écrits de la main de Saint-Ex, en tout petit mais faciles à lire. Et sur la page d'en face, un dessin à l'encre, délicatement coloré à l'aquarelle. »[5].
La famille rentre à Paris en 1945[6] à l'issue du conflit mondial.
Sa mère et son beau-père fondent respectivement les titres Elle et France-Soir. Sous leur influence, elle débute en 1947 dans le journalisme. Mais arrivée vers la trentaine, elle bifurque vers la mode.
Elle lance une marque de prêt-à-porter liée aux vacances, V de V (« Vêtements de Vacances »), en 1963[7],[8], pour laquelle elle dessine des combinaisons de ski et des maillots de bain. Son goût pour les matières plastiques lui vaut même le surnom de « Vinyl Girl » et l'admiration d'André Courrèges[5].
↑ a et bJérémie Couston, « Michèle Rosier, journaliste, styliste et cinéaste, est morte », Télérama, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bA. F. P. agence et lefigaro.fr, « Mort de Michèle Rosier, réalisatrice qui avait du style », Le Figaro, (ISSN0182-5852, lire en ligne, consulté le )
↑Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN978-2-84105-223-3), « Les stylistes créateurs de mode », p. 276 et sv.
Lydia Kamitsis, Michèle Rosier : V de V (vêtements de vacances) & autres : 1962-1972, Paris, Editions du Regard, , 135 p. (ISBN978-2-84105-323-0, OCLC962276434)