Micheline Carrier

Micheline Carrier
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Fonctions
Journaliste
Le Devoir
Châtelaine
La Gazette des femmes
Protégez-vous
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Enseignante
Embrun
Rimouski
CĂ´te d'Ivoire
Tchad
Gatineau
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Biographie
Naissance
Décès
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Nom de naissance
Micheline CarrierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'Ottawa (bachelor of philosophy (en)) (jusqu'en )
Université d'Ottawa (licence en Histoire (d)) (jusqu'en )
Université Laval (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Site web

Micheline Carrier est une enseignante, journaliste, essayiste et éditrice canadienne née le 31 juillet 1944 à Mont-Joli au Québec et morte le 22 juin 2019.

Engagée pour la cause des femmes et la défense de leurs droits, Micheline Carrier publie de nombreux essais engagés à partir des années 1980. Elle crée en 2002 avec Élaine Audet le site internet Sisyphe.org, espace de diffusion d'idées et de recherches féministes qui devient la maison d'édition Sisyphe en 2005.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Micheline Carrier naît le 31 juillet 1944, à Mont-Joli dans la région du Bas-Saint-Laurent au Québec[1].

Elle étudie au collège des Ursulines de Rimouski entre 1961 et 1964 puis se lance dans des études supérieures à l’université d’Ottawa. Elle passe une première licence en philosophie en 1967 et une seconde en histoire en 1974. Elle suit en 1977 les enseignements de la maîtrise en histoire de l’université Laval à Québec[2].

Enseignante

Micheline Carrier se lance dans l’enseignement après avoir obtenu sa licence philosophie en 1967. Elle travaille à Embrun en Ontario, à Rimouski, en Côte d'Ivoire et au Tchad puis retourne au Québec à la Commission scolaire régionale de l’Outaouais[2].

Journaliste

Micheline Carrier devient journaliste en 1976. Elle collabore avec le journal Le Devoir, la revue Châtelaine, La Gazette des femmes publiée par le Conseil du statut de la femme ou encore Protégez-vous, consacré au monde de la consommation[1].

Elle reçoit en 1979 le deuxième prix de la Fondation nationale des grands prix de magazines canadiens pour son reportage La Pornographie galopante paru dans Châtelaine[2].

Elle dirige les six numéros du bulletin d’information et de critique sociale Contre la violence en 1980 et 1981[2].

Essayiste

Micheline Carrier Ă©crit ou coĂ©crit plusieurs ouvrages sur la dĂ©fense des droits des femmes. Elle publie en 1980 La Violence : riposte des pouvoirs menacĂ©s, puis Les Femmes et la Constitution au Canada l’annĂ©e suivante. Viennent ensuite La Violence faite aux femmes en milieu conjugal : le produit d’une sociĂ©tĂ© sexiste en 1982, La pornographie, base idĂ©ologique de l’oppression des femmes et Doit-on pendre Jocaste? en 1983, ou encore La danse macabre : violence et pornographie en 1984[2].

Elle reçoit en 1998 avec Colette Gendron un prix du ministère de l’Éducation du Québec en 1998 pour La mort, condition de la vie, publié aux Presses de l’Université du Québec l’année précédente[1].

Éditrice

Micheline Carrier crĂ©e en 2002 avec une autre journaliste engagĂ©e et poĂ©tesse, Élaine Audet, le site internet Sisyphe.org afin de rassembler et diffuser les idĂ©es et les recherches fĂ©ministes[3]. En 2019, le site revendique plus de 5 000 articles. D’après Élaine Audet, « Micheline Carrier a choisi le nom de « Sisyphe Â» pour son site Web parce que c’est un symbole Ă  la fois de libertĂ©, de dĂ©termination et de vigilance pour les femmes qui doivent toujours recommencer Ă  faire valoir leur droit Ă  l’existence et Ă  la parole. Â»[1]

En 2005, les deux femmes lancent les éditions Sisyphe où elles publient des essais sur des sujets sociaux et politiques d’actualité avec un angle féministe[3].

Elles reçoivent en 2016 le prix PDF Québec[3].

Micheline Carrier meurt le 22 juin 2019[1].

Publications

  • La violence : riposte des pouvoirs menacĂ©s, , 131 p.
  • Les Femmes et la constitution au Canada, Ottawa, Conseil consultatif canadien de la situation de la femme, , 255 p.
  • La violence faite aux femmes en milieu conjugal : le produit d'une sociĂ©tĂ© sexiste, Ottawa, Le Programme de promotion de la femme, SecrĂ©tariat d'État, , 108 p.
  • Doit-on pendre Jocaste?, Sillery, Quebec, Apostrophe, , 98 p.
  • La pornographie : base idĂ©ologique de l'oppression des femmes, , 77 p.[4]
  • La danse macabre : violence et pornographie, Sillery, Quebec, Apostrophe, , 124 p.[4]
  • La mort, condition de la vie, avec Colette Gendron, Presses de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec, QuĂ©bec, 1997[5]

Distinctions reçues

  • 2016 - prix PDF QuĂ©bec

Références

  1. ↑ a b c d et e Élaine Audet, « In memoriam: Micheline Carrier (1944-2019), grande figure de l’engagement Â», Recherches fĂ©ministes, vol. 32, no 1,‎ , p. I (ISSN 0838-4479 et 1705-9240, DOI 10.7202/1062220ar, lire en ligne, consultĂ© le )
  2. ↑ a b c d et e Hamel, RĂ©ginald, John Hare et Paul Wyczynski (dir.), Dictionnaire des auteurs de langue française en AmĂ©rique du Nord, MontrĂ©al, Fides, , 1364 p. (ISBN 2-7621-1475-6, lire en ligne), p. 243
  3. ↑ a b et c « PDF QuĂ©bec Â», sur www.pdfquebec.org (consultĂ© le )
  4. ↑ a et b « Micheline Carrier, La danse macabre. Violence et pornographie , Collection Apostrophes n° 3, Sillery (QuĂ©bec), 1984 Â», Les cahiers du GRIF, vol. 29, no 1,‎ , p. 134–135 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. ↑ Louise Lafortune, « Colette Gendron et Micheline Carrier : La mort, condition de la vie. Â», Recherches fĂ©ministes, vol. 12, no 1,‎ , p. 170–173 (ISSN 0838-4479 et 1705-9240, DOI 10.7202/058033ar, lire en ligne, consultĂ© le )

Liens externes