Michel Stavaux est un poètebelge de langue française né en 1948 saisi dès l’enfance par la poésie de ses Ardennes, celles célébrées par Verlaine, par Apollinaire.
Publié à l’adolescence, (Cheval d’ivoire, éditions Gallimard, 1964) il revient tardivement à l’écriture après une longue interruption due à une carrière professionnelle très prenante en tant qu’administrateur de l’Union Européenne. Alain Bosquet a ainsi classé Michel Stavaux parmi les « poètes occasionnels » (La poésie française après 1950, éditions de La Différence), ce qui lui convient. Ayant essayé plusieurs techniques d’écriture il explore de préférence un style néo-classique s’exprimant au plus près de la diction d’aujourd’hui et ne rejetant des canons classiques que ce qui est inutile à l’harmonie sonore. Michel Stavaux est lauréat de l’Académie Royale de langue et Littérature Françaises de Belgique.
Analogies, édition définitive revue et complétée, Société des Poètes Français éd.2024, collection Les poètes français, premier tirage aux Editions d’Hez, 2023
Livre d’artiste
Fortune de feu, livre manuscrit de textes inédits et dessins de Thierry Lambert, 2014
Poèmes mis en musique
L’escalier en fuite, mélodies pour voix moyennes et piano, auteurs : Edgarde Nélis, mélodies, Michel Stavaux, librettiste, éditions J. Maurer, 1976
Choix de poèmes
Les régaux, Muses, 2017
12 best of, tiré à part de la revue Les amis de Thalie, hors commerce, 2022
On ne présente plus Michel Stavaux, poète belge de langue française qui nous livre avec ce recueil une série de poèmes composée à partir d’une réflexion sur l’esthétique poétique reprise en tant que préface. Se mêlent alors rêverie, mythes enchantés, subtilités des sonorités et du rythme, émotion, émerveillement pour que la magie opère et vienne nous enivrer de sa mélodie troublante et d’une intensité hors du commun.
A la lecture du poème Mes domiciles, on ne peut s’empêcher de penser à l’homme aux semelles de vent : La maison du chemin libre sous les sandales/ Le temps ne reconnaît pour moi de domicile/Sous les étoiles qui sont comme une grande ville. L’analogie entre poète et vigneron, entre autres, illustre parfaitement, en des termes savamment choisis, la maîtrise de l’art, le goût de la perfection. Le terroir et l’esprit s’apprivoisent et s’harmonisent au sein d’une nature omniprésente.
Ecrire est un artisanat sacré. Force est de constater qu’à chaque page s’écrit la flamboyance du poète qui nous invite à conjuguer la mythologie et l’instant présent. Au fil de son regard lucide, il nous révèle ce qui guide sa Raison dorée face au cadran solaire poétique : Aux battements d’envol s’accorde le poème/ Les coups d’ailes trouvant la pâture du jour/ De piller la foison de la lumière même/ Et tracer dans le bleu vivant le mot amour.
Philippe Leuckx, à propos du recueil Analogies in Nos lettres, décembre 2023
« Les poèmes nous donnent à lire un véritable éveilleur ».
« J’appelle simplement cela de la Haute-Poésie. Chaque poème est sculpté, ciselé et poli, travail d’artisanat parfait apportant son lot d’images remarquables. Un grand bonheur, à lire absolument ! »
« Quel meilleur maître en poésie que celui qui n’hésite pas à livrer ses secrets ? Une préface très lucide et très juste nous introduit dans le monde poétique de Michel Stavaux qui n’a pas changé depuis ses tout premiers poèmes : la même pureté, la même limpidité, un ton d’emblée juste et qui emporte l’adhésion. Le poète joue et se joue des images, des sonorités, des sens divers et des rythmes variés. »
Didier Ayres, à propos du recueil Cailloux , La cause littéraire , 13.01.2022
« Il est rare de traverser un recueil semblable à l’idée que l’on se fait d’une grande poésie ou de se sentir proche de cette quête du langage qui permet au lecteur de vagabonder dans l’esprit, la pensée comme soupesée à l’aune de l’éclat laissant un goût de beauté. C’est esthétique pure, travaillée suffisamment pour que le poète trouve une sorte de paix. Donc, pas d’agrégats baroques, une langue lisse et voluptueuse saisie par de grandes abstractions englobantes et lyriques.»
Le Cri-La Libre Belgique-RTBF éd
« Ce qui frappe…c’est une évidente noblesse, une hauteur de ton, bien rare aujourd’hui. Un poète conscient de sa mission, de son devoir d’homme et de poète: restaurer cette dignité, justement, et aussi cette innocence que nous avons perdues, et la dignité du poète, de sa démarche, de sa quête, telles qu’on les trouve, par exemple, chez Saint- John-Perse, ou Pierre-Jean-Jouve…. Rien d’étonnant dès lors si le lecteur se trouve plongé dans une ambiance qui pourrait être celle du paradis avant la faute, dans l’innocence des éléments, des anges, des pierres, de toutes les bêtes, de toutes les plantes. Un monde fait de sérénité, mais aussi animé d’une crainte sourde, avec le retour lancinant d’autres évocations, celles de la chute, de la perte du bonheur initial…. L’homme est là, toujours, assumant son rôle à grande peine jusqu’à ce que son corps lui-même en soit marqué : Pourtant tu demeures semblable à ton visage/Malgré le lent écoulement de la face/Du soleil brûlant les schistes. Et :D’attendre la passe peut-être/Laisserais-je dans la glaise/Jusqu’à la pluie prochaine/L’empreinte de mes genoux. Car l’homme est un homme d’aguet, et la chasse elle-même fait partie de l’équilibre de cette terre, qu’on le veuille ou non. D’où ce superbe Péan: Au sommet de la colline/La volonté du feu/D’enflammer le vent/Tel est mon nom/Puisque le vent/Est un dieu guerrier//Enfant sauvage/Pareil au temps//Tel est mon nom….Oui, la création du monde, c’est devant nous qu’elle se tient, et non derrière, restaurant la fidélité au monde et à la pierre d’où nous sommes venus, et la grande amitié de la nature. »
Joseph Bodson, président de l’Association Royales des Écrivains et Artistes de Wallonie-Bruxelles ,à propos du recueil Les Régaux in Reflets Wallonie-Bruxelles, 2017[7]
« Les « Cailloux » de Michel Stavaux rouleront longtemps dans nos mémoires. Cailloux à forte et haute résonnance qui entrent dans le plain-chant des écritures accomplies » Michel Joiret à propos du recueil « Cailloux » in Le non-dit , 2022
« Avec ce merveilleux recueil où les mots sont comme des pierres qui font ricochet sur la pensée, Michel Stavaux crée un univers si particulier qu’il devient musique de voyelles venant se fixer dans la profondeur de la mémoire pour ne plus la quitter. C’est un travail d’orfèvre, une fabrique d’espaces auquel Michel Stavaux se livre, il en ressort des souffles, des murmures, des rêves…. « Cailloux ressuscite l’enfance disparue mais le son propre de cette enfance résonne dans la profondeur de notre être. C’est cela la Poésie ! Magnifique ! »
Formation & vie professionnelle
Docteur en droit (ULB), diplôme de maîtrise de 3e cycle en droit européen (institut d’Études Européennes, ULB), Conseiller en droit des conflits armés ( école royale militaire).
Administrateur de l’union Européenne auprès de la Commission Européenne[8], chargé d’enseignement à l’Université de Mons-Hainaut