En 1983, il retourne à l'université Louis-Pasteur en tant que maître de conférences, ainsi que vice-doyen chargé des relations internationales de la faculté de sciences économiques jusqu'en 1985. En 1985, il devient doyen de la faculté, et ce jusqu'en 1987. Il retrouve sa position de vice-doyen de 1988 à 1992.
De 1992 à 2000, il est membre du Centre d'études des politiques financières (CEPF) de Sciences Po Strasbourg. D'octobre 1993 à 1999, il dirige le DESS « Politiques publiques en Europe », qu'il a d'ailleurs fondé, de Sciences Po Strasbourg.
De 1995 à 2000, il est assesseur du doyen de la faculté de droit, sciences économiques et gestion.
Michel Dévoluy est le cofondateur, en 1999, de l'Observatoire des politiques économiques en Europe (OPEE), duquel il est toujours membre. Il dirige d'ailleurs la rédaction du Bulletin d'information qui est régulièrement publié par cette institution.
Les ouvrages de Michel Dévoluy se veulent pédagogiques et synthétiques plutôt qu'analytiques et politiques[1],[2], ce qui peut lui valoir à l'occasion des critiques sur un certain manque de profondeur et un déficit d'analyse induisant un engagement économico-politique absent et à un défaut de proposition de solutions et thèses, par exemple de la part du mensuel Alternatives économiques[3].
Michel Dévoluy est toutefois sollicité de temps à autre par les médias pour quelques analyses, principalement autour de l'évolution macroéconomique en Europe et de la politique économique et monétaire de l'Union européenne[4]. Il publie aussi quelques tribunes et tient un blog hébergé par le site d'actualités Mediapart.
En 2011, alors qu'il s'apprête à publier un ouvrage intitulé L'euro est-il un échec ?, Michel Dévoluy se montre, comme un nombre croissant d'économistes, critique et mitigé vis-à-vis de la monnaie unique européenne. S'il y voit une « réussite technique »[5], il déplore que le traité de Maastricht a trop minimisé l'hétérogénéité des différentes économies européennes, et estime que la suppression, inhérente à l'euro, de la possibilité d'apprécier ou de déprécier la monnaie a privé l'Union européenne d'un important levier politique, peut-être trop sous-estimé, pour faire face à la crise économique de la fin des années 2000[5]. Il estime également que l'imposition de facto du modèle économique allemand, libéral et porté sur la rigueur, dans la conduite de la politique monétaire européenne a porté atteinte au concept de l'État-providence dans certains États européens, handicapant ainsi l'intégration politique européenne, en plus de poser des problèmes économiques et monétaires[5]. Néanmoins, il estime qu'une sortie de l'euro poserait économiquement plus de problèmes que de solutions, et appelle plutôt à l'instauration d'une gouvernance économique européenne claire[5], voire d'un gouvernement économique européen (à condition de lancer le chantier, controversé, de l'intégration politique)[6].
↑Voir ainsi cette critique du livre Les politiques économiques européennes. Enjeux et défis par le mensuel Alternatives économiques, numéro 228 de septembre 2004.
↑Voir aussi cette autre critique par le mensuel Alternatives économiques, numéro 116 d'avril 1994, où son ouvrage Théories macro-économiques, fondements et controverses est présenté comme un « petit manuel très pédagogique qui se garde bien de prendre parti ».