Michel Bernard, né le à Sepmeries (département du Nord) et mort le [1] à Anzin[2] (département du Nord), est un athlètefrançais spécialiste de courses de demi-fond et de fond. Il fut finaliste olympique à trois reprises en 1960 et 1964.
Biographie
Michel Bernard est né le à Sepmeries, village agricole du Valenciennois. Son père, Pierre Bernard, était maréchal-ferrant et sa mère tenait une quincaillerie[3]. Au début de la Seconde Guerre mondiale, son père mourut au front, et sa mère l'éleva seule ainsi que sa jeune sœur.
A seize ans, il commença à travailler comme manœuvre à l'usine Escaut-et-Meuse d'Anzin, à onze kilomètres de Sepmeries[4].
Il entra l'année suivante au centre d'apprentissage de l'usine, pour préparer un CAP d'ajusteur; et c'est là qu'il découvrit la pratique du sport. Il disputa ses premières courses de cross country dans des épreuves inter-usines. Il commença alors à courir régulièrement, malgré les réticences de sa mère qui craignait pour sa santé.
Il remporta ses premières victoires importantes en 1949 et 1950, où il devint champion de France junior.
En 1953, après son service militaire à Haguenau, il recommença à s'entrainer pour perdre l'embonpoint accumulé pendant ces 18 mois et reprendre la compétition. En 1954, d'abord champion du Nord de 1 500 m, il gagna le titre de champion des Flandres devant Objoie, mais celui-ci le battit au championnat de France[5].
La popularité naquit alors dans le Nord de la France, et s'amplifia les années suivantes.
En 1955, il devint champion de France et intégra l'équipe de France. Il ne fut pas sélectionné pour les JO de 1956, ce qu'il vécut très mal à l'époque, il en parle comme d'un « coup de poignard ».
Son grand rival de l'époque était Michel Jazy : issu également de milieu populaire du Nord de la France, Jazy, aidé par le journal L'Équipe et bénéficiant de facilités pour s'entraîner, avait été sélectionné, tandis que Michel Bernard, travaillant toujours en 2 × 8, s'entraînait après sa journée de travail et prit 3 mois de congés sans solde pour préparer les JO de Rome. Chacune de leurs remarques étaient relayées, et amplifiées par la presse. Il devint cependant l'ami de Michel Jazy... après avoir été son rival national (à l'époque les deux hommes ne se parlaient pas, s'ignoraient presque) durant le début des années 1960 du 1 500 au 5 000 mètres.
Il fonda en 1959 l'Association Sportive Anzin Athlétisme[6].
Investi dans la vie politique de sa ville résidentielle, il est un temps adjoint aux sports de la ville d'Anzin[7], il a créé en 2001 l'association « Anzin pour tous » [8].
Il meurt à Anzin dans la nuit du 13 au à l'âge de 87 ans.
Famille
En 1960, Michel Bernard fit la connaissance de Chantal Baratte, une jeune athlète dont il prit en charge l'entrainement. Il l'épousa le [9]. Ils eurent trois enfants : un fils, Pierre-Michel, en 1963[10], et deux filles Sandrine en 1964 et Cathy en 1965 .
Son fils, Pierre-Michel Bernard, a été élu maire d'Anzin en 2008.
↑Geoffroy Deffrennes, « Duel nordiste sur les cendrées internationales » dans Cent ans de vie dans la région, tome 4 : 1958-1975, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 octobre 1999, p. 19..