Il fait ses études au Collège Jean-de-Brébeuf avant de s’inscrire à la Faculté des arts de l’Université de Montréal. Il est critique d’art, rédacteur, puis directeur du journal Le Quartier latin (1961-1964). En 1963, il fonde L’Odyssée, le journal des étudiants de la Faculté des arts et La Presse l’engage comme journaliste[1].
Il est critique de théâtre au journal Le Devoir en 1971 et 1972[1]. Poète, romancier, traducteur et dramaturge, il est également critique pour diverses revues littéraires et libraire. Il a tenu quelque temps une librairie (1967-1969)[3].
Il fait partie des fondateurs de la revue Jeu[4]. Avec d’autres écrivains, il met sur pied une coopérative qui crée les éditions Quinze. Il a publié dans plusieurs revues dont Estuaire et ses poèmes figurent dans l’Anthologie de la poésie contemporaine du XXe siècle[5], Vol. 1, publiée dans la collection Poésie chez Gallimard. Il a deux fois donné des poèmes à la revue Études françaises[6].
Réception critique
Sa poésie, résolument moderne, s’intéresse au quotidien, explore les aléas existentiels du regard, l’érotisme, les expériences sensorielles diverses, l’amour, l'omniprésence de la mort, les dérives urbaines et les trivialités de la vie avec une langue dépouillée, une syntaxe elliptique qui génère un rythme syncopé[7]. Selon Pierre Nepveu, Beaulieu a écrit une œuvre qui se présente comme une « redécouverte » et une « mise en évidence » des lieux communs[8].
Michel Beaulieu a déjà confié dans un entretien à Georges-André Vachon: « C’est pourquoi, aux yeux de Beaulieu, la poésie perd toute fonction "utilitaire", en devenant dans sa course contre la mort, contre la montre, contre l’anéantissement un pari absurde en quelque sorte, puisqu’elle n’a pas dans une société comme la nôtre de fonction immédiate »[9].
↑« Poèmes », vol. 4, no 4, novembre 1968, p. 393-402 (lire en ligne) ; « Sang et eau des os », vol. 9, no 1, février 1973, p. 27-43 (lire en ligne).
↑Valérie Mailhot, « Le corps expérimental du poète dans Kaléidoscope ou les aléas du corps grave de Michel Beaulieu », Études françaises, volume 56, numéro 2, 2020, p. 97–120 (lire en ligne).