Né en 1828, Petitnicolas est séminariste à Châtel en 1844, puis au grand séminaire de Saint-Dié. Il séjourne pendant deux ans dans des missions étrangères avant d'être ordonné prêtre en 1852.
Vicaire à Laveline-devant-Bruyères pendant un an, il repart en mission à Pondichéry le . Dans le district de Kumbakonam, 300 villages réunissant 10 000 chrétiens lui sont confiés. Comme il ne supporte pas le climat, on l'envoie en Chine. Il met à profit son séjour à Hong Kong de 1855 à 1857 pour apprendre le chinois.
En , il entre clandestinement en Corée et entreprend de visiter les petites communautés chrétiennes. Il apprend le coréen avec une certaine facilité et commence à rédiger un dictionnaire latin-coréen. Il se trouve en difficulté une première fois lors de la grande persécution de 1860, mais on le charge néanmoins de former des prêtres indigènes.
Au moment de la sanglante persécution des chrétiens en 1866, il est arrêté en même temps que l'abbé Pourthié. Après quelques semaines d'une détention très éprouvante, ils sont décapités le . Quatre autres prêtres avaient déjà subi le même sort le .
Plusieurs fois exhumé, son corps est déposé dans le caveau de la cathédrale de Séoul le .
Notice biographique de Pierre Heili dans Albert Ronsin (sous la direction de), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Vagney, Éditions Gérard Louis, 1990, p. 293 (ISBN2-907016-09-1)
Abbé J.B. Edmond L'Hote, Vie des saints du diocèse de Saint-Dié, Humbert, Saint-Dié, tome II, p. 573
Abbé Renard, Un martyr en Corée, vie de Michel-Alexandre Petitnicolas, missionnaire décapité pour la foi le , Mame, Tours, 1873
Jean-Marie Thiébaud, La présence française en Corée : de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, L'Harmattan, 2005, p. 20 (ISBN2-7475-8640-5)