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Sa famille a été expulsée de son village natal en 1958 durant la colonisation française, elle s’installe dans la ville de Batna[3]. Son père, militant de la cause d'indépendance, est déporté à Cayenne[4]. Après l'indépendance, son père décède en 1970[4]. Messaoud subit alors plusieurs agressions et des emprisonnements pour en avoir parlé en langue chaoui, selon ses dits[3]. Ensuite, entre 1970 et 1974, il crée des groupes de chant et de théâtre, Abliwen et Achun, en langue chaoui dès le début des années, sa pièce Jugurta fut interdite[3], il traduit en même temps des poèmes en langue chaoui[4].
Pendant les années 1980, il participe au Printemps berbère dans les trois villes Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, il était au service militaire algérien[3]. Après avoir été menacé par le tribunal, il décide de s'exiler vers la France en 1981[3]. Il retourne dans les Aurès après avoir passé 27 ans d'exil[3].
Il se consacre à l'écriture et à l'édition surtout; il réédite L’âne d’or d’Apulée connu aussi sous le nom de Métamorphoses et il écrit une comédie musicale[5].
Messaoud Nedjahi anime aussi plusieurs conférences principalement sur les thèmes liés à la science, les mythes, la géométrie, l’astronomie, l'identité, la civilisation amazigh, Apulée ou le génie berbère, mythe universel et réalité berbère[6].
En 2016, il a été invité pour donner une conférence sur l’histoire à Batna, lors des portes ouvertes sur la culture berbère au centre universitaire Saleh Daoud [7]. Décédé à Paris, le 30 août 2021, dû à la Covid[8],[9].
Engagement
Messaoud Nedjahi a produit en littérature, en chanson, en poésie, en art plastique[3]. Il est à l'origine de la graphie Tifinagh et ses œuvres littéraires constituent une affirmation de son identité et de sa culture de la civilisation amazigh[3]. Il est président du groupe de recherche berbères Tarwa n Tanit et fondateur des éditions du Coquelicot[3] à but non lucratif. Il chante [3] et écrit pour les Aurès uniquement[4].
Œuvres
Livres
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En plus d'avoir écrit et composé pratiquement toutes les chansons de Dihya, chanteuse chaoui, il sort lui-même quatre albums, où il accompagne ses textes à la guitare[11].
A yudan! (Ô gens!)
Iwal (Espoir), hommage au docteur Naziha Hamouda
Tulawin n tmurt inu (Les femmes de mon pays)
Mas Aksel (Seigneur Léopard), Koceila en langue arabe, nom donné par les historiens du Moyen Âge[12].
↑ abcdefg et hNadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie - Messaoud Nedjahi, Chihab Éditions, Alger, 2011, p. 175 et p. 176, (ISBN978-9961-63-839-2)
↑« Tout ce que je fais est en rapport direct avec les Aurès », Liberté, (lire en ligne).
↑« Messaoud Nedjahi donne un cycle de conférences à Paris », Liberté, (lire en ligne).