La première description connue est celle donnée par le commandant Alfred Devoir au début du XXe siècle sous le nom de menhir de Lilia[1]. En 1981, le menhir avait été enlevé pour être réutilisé dans un enrochement mais grâce à l'intervention de la mairie il fut réimplanté approximativement à son emplacement d'origine[2].
Description
Le menhir est un bloc de granite local[3] mesurant 1,90 m de haut pour1,10 m au plus large et0,90 m d'épaisseur[4].
Il se dresse à environ 250 m du rivage sur un estran limoneux à 6,50 m en dessous du niveau des plus hautes marées. Il témoigne de la transgression marine intervenue depuis le Néolithique. Puisque son implantation n'a pu être réalisée qu'à pied sec, celle-ci date au minimum du début du Ve millénaire av. J.-C.[3].
Alfred Devoir crut reconnaître à proximité du menhir, à l'est-nord-est, plusieurs blocs disposés en forme de deux enceintes concentriques[4]. Le secteur n'étant accessible que lors des très grands coefficients de marée, cette assertion n'a jamais pu être confirmée depuis.
Folklore
Sa forme, vaguement anthropomorphe, recouverte d'algues, lui a valu son surnom de Men Ozac'h, la pierre du patriarche[3].
Alfred Devoir, « Témoins mégalithiques des variations des lignes des rivages armoricains », Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, vol. 39, , p. 220-239 (lire en ligne)
Charles-Tanguy Le Roux, « Du menhir à la statue dans le mégalithisme armoricain », dans Actes du 2e colloque international sur la statuaire mégalithique. Saint-Pons de Thomières, du 10 au 14 septembre 1997, Albi, Revue de la fédération archéologique de l'Hérault, , 401 p. (ISSN0221-4792), p. 217-235
Yohann Sparfel et Yvan Pailler, Les mégalithes de l'arrondissement de Brest, Rennes, Institut culturel de Bretagne et Centre régional d'archéologie d'Alet, coll. « Patrimoine archéologique de Bretagne », , 290 p. (ISBN978-2-86822-111-7), p. 227-229