Mehdi de Graincourt est un écrivain et artiste français originaire d’une famille du Nord de la France.
Famille
Descendant du roi Louis IX (1214-1270), la famille de Graincourt s’est illustrée tout au long de l’histoire de France. Ainsi, Nicolas de Graincourt chapelain à la cour du duc de Bourgogne Philippe le Bon[1] (1396-1467). Guislain de Graincourt institué en 1713 garde des bois de Frévent par Anne-Elizabeth de Lorraine, princesse d’Espinois (1649-1714)[2]. Gabriel de Clieu de Graincourt (1687-1774) apporta le premier plant de caféier aux Antilles en 1720, notamment en Guadeloupe où il fut gouverneur de 1737 à 1753. Le marquis et la marquise de Graincourt[3]sont immortalisés par Marcel Proust dans À la Recherche du temps perdu.
Historien
À l’initiative de son cousin Pierre Bernard éditeur[4], créateur de la première maison d'édition française dédiée au monde arabe, Sindbad, il rencontre Naguib Mahfouz au Caire et s’intéresse au soufisme. En 2005, Mehdi de Graincourt publie une biographie du soufiandalou des XIIe et XIIIe siècles Ibn al Arabî[5], étudiée à l'université Colombia de New York. Depuis 2009 "Raconte-moi Ibn Battouta"[6] figure sur la liste des livres enseignés en France et au Maghreb dans le programme de l’Éducation Nationale. Mehdi de Graincourt reçoit le Prix Grand Atlas de l’ambassade de France en 2010[7],[8].
Sociologue
En 2007, son essai Moi Habiba petite bonne sur les petites filles exploitées comme domestiques, est soutenu par le ministère de la culture du Maroc. Sa publication par la psychiatre et anthropologueRita El-Khayat[9], entame un débat national. Avec le Haut Commissariat au Plan, l'Unicef et le Fonds des Nations Unies pour la Population, une commission de l'Unesco utilise cet ouvrage comme référence. Un projet de loi luttant contre le travail des enfants de moins de quinze ans est élaboré[10],[11],[12],[13], avec scolarisation obligatoire. Plusieurs de ses livres sont transcrits en braille, dont ses contes destinés à la jeunesse[14],[15]. Journaliste, il écrit pour divers supports dont L'Opinion, Libération, Citadine, Médina et le magazine Royal Air Maroc[16].
Amadeus n'est pas un ours, Yomad éditions, publié avec le concours de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, 2003
Sur la voie d'Ibn Al-Arabi les révélations de Fes et Marrakech, biographie du soufi andalou des XIIe et XIIIe siècles, préface de Djibraîl Mandel Khan, éditions Senso Unico, 2005
Moi Habiba petite bonne, Editions Aïni Bennaï, publié avec le concours du ministère de la culture du Maroc, 2007, transcrit en braille
Raconte-moi le luth, en collaboration avec Amina Alaoui, éditions Yanbow al Kitab, publié avec le concours du ministère de la culture du Maroc, 2007
Raconte-moi Ibn Battouta, illustré par l'auteur et Mireille Goëttel, éditions Yanbow al Kitab, publié avec le soutien de la Fondation BMCI Groupe BNP Paribas, 2009, édition en arabe, 2015, réédition en français 2024
Leur Maroc, regards d'écrivains, artistes, voyageurs, venus d'ailleurs, Malika éditions, publié avec le soutien de la Fondation BMCI Groupe BNP Paribas, préface de Michel Jobert, 2010
Parfums l'inspiration Marrakech, d'Yves Saint Laurent à Serge Lutens, publié avec le soutien de la Fondation Majorelle, éditions Malika, 2022
Comment Joséphine Baker peut changer votre vie, "Ma joie est ma prière", 2024
Participation
Najia Bennani Juste comme vient la vie éditions Aïni Bennaï 2010
Patrice Bellon Livre d’art éditions Bellon 2016
Références
↑Jean-Marc Warszawski, « Musicologie », (consulté le )
↑Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, II, Paris, Gallimard, , 1228 p. (ISBN978-2-070-11136-7), p. 786
↑Mathias Enard, « Sindbad-Actes Sud 1972-2022, cinquante ans d’édition de textes arabes et sur le monde arabe », Livret Sindbad-Actes Sud, 1er janvier 2022,, p. 6 et 7
↑A Duboy, « Culture Sur la voie d'Ibn al Arabî », Royal Air Maroc Magazine, , p. 56, 57, 58, 59, 60, 61
↑Leila Ouazry, « "Raconte-moi Ibn Battouta" comparé au "Petit Prince" de Saint-Exupéry » », La Nouvelle Tribune, , p. 36
↑Leïla Slimani, « Maroc : les trois lauréats du Prix Grand Atlas sont... », Jeune Afrique, (lire en ligne)
↑Rita El Khayat, « Mehdi de Graincourt », Citadine, , p. 36,37
↑Keltoum Ghazali, « Tolérance zéro pour les petites "bonnes" », Citadine, , p. 20
↑Yasmine Belmahi, « Code du travail et petites bonnes : (des)espoir ? », Femmes du Maroc, , p. 28
↑La rédaction de Fémina, « Zineb petite bonne 11 ans martyrisée », Fémina, no 17, , p. 12
↑La rédaction de Fémina, « Une pétition contre le travail des "petites bonnes" », Fémina, no 26, , p. 8
↑La rédaction Famille Actuelle, « Raconte-moi le luth », Famille Actuelle,
↑KA, « Ecrire pour les enfants c'est garder un cœur d'enfant », Famille Actuelle, , p. 56
↑(fr + en + ar) Serge Lutens, « Rencontre avec », Royal Air Maroc, no 112, , p. 92,93,94;95,96,99,100,101,
↑Jean-Jacques Luthi et Armand Israêl, Emile Bernard fondateur de l'Ecole de Pont-Aven et précurseur de l'Art moderne, Paris, Les Editions de l'Amateur, , 256 p. (ISBN2-85917-387-0), p. 234
↑Maria Chraïbi, « Expo de Mehdi de Graincourt », Plurielle, , p. 20
↑La rédaction Ousra magazine, « Mehdi de Graincourt à la Villa des Arts », Ousra magazine, , p. 52
↑La rédaction Tendances, « Le Vème élément », Tendances, , p. 62
↑Mélanie Polatova, « Au Musée de Marrakech avec Mehdi de Graincourt », La Tribune de Marrakech, du 29 novembre 2013 au 15 février 2014, p. 16
↑Keltoum Ghazali, « Mehdi de Graincourt expose au Musée de Marrakech », Citadine, no 193, , p. 26, 27
↑L'Opinion La rédaction, « Le Maroc à travers le portrait d'une soixantaine de personnalités occidentales du monde des Arts et des Lettres », L'Opinion,
↑Laurence Oïknine, « Fragments d'un discours amoureux », Version Homme, , p. 110, 111
↑Claudine Naasens, « La Fondation BMCI accompagne la sortie du livre d'art Leur Maroc », Hola, , p. 32
↑Serge Lutens, « Le parfum est arabe », Médina, , p. 61,62, 63, 64, 65, 66, 67, 68