Elle est reconnue par François Mitterrand par acte notarié reçu par maître Alain Medioni, notaire à Paris, le , au domicile des Badinter, rue Guynemer, l'acte authentique étant tapé à la machine à écrire par Élisabeth Badinter[7],[8]. Jean-Edern Hallier aurait tenté, dès 1982, de dévoiler la paternité de Mazarine[9],[10] puis veut publier, en , L'Honneur perdu de François Mitterrand, un brûlot qui, au départ, devait d'ailleurs s'appeler Mitterrand et Mazarine ; le président de la République parvient à faire détruire les livres avant leur publication[11]. En , Françoise Giroud publie le roman Le Bon Plaisir aux éditions Mazarine qui raconte l'histoire d'un président de la République qui cache l'existence d'un enfant adultérin. Ce roman est adapté au cinéma en . Ces différents éléments montrent que des personnalités du monde intellectuel et médiatique parisien étaient au courant de la paternité cachée de Mazarine[12].
Le 10 , l'hebdomadaire Paris Match publie dans le numéro 2372 une photo des paparazziPierre Suu et Sébastien Valiela, de Mazarine et son père à la sortie du restaurant Le Divellec[13]. Le président de la République est prévenu au préalable et donne son assentiment pour cette publication, et donc la révélation de l'existence de sa fille cachée pendant vingt ans[12].
Carrière littéraire
En 1998, Mazarine Pingeot publie un premier livre intitulé Premier roman, qui bénéficie d'une large couverture médiatique mais qui est diversement accueilli par la critique[14]. Cet ouvrage se vend à 60 000 exemplaires. Il est traduit dans plusieurs langues[15]. Mazarine Pingeot tient une chronique irrégulière dans le magazine Elle. En 2000, elle publie un deuxième roman Zeyn ou la Reconquête[16]. Au début de sa carrière littéraire, elle ne bénéficie pas de l'indulgence des critiques littéraires. Nelly Kaprièlian, des Inrockuptibles écrit : « Mazarine Pingeot, (...) parce qu'elle est la fille d'un des rares présidents français qui lisaient, a toujours cru et tenté de nous faire croire qu'elle « écrivait »[17]. »
En 2003, elle est chroniqueuse littéraire dans l'émission Field dans ta chambre de Michel Field puis, à partir de 2004, dans Ça balance à Paris, toujours avec Michel Field et diffusée sur la chaîne de télévision Paris Première. L'année 2003 voit aussi la publication d'un essai, Ils m'ont dit qui j'étais, qui traite de ses lectures. La forme, des fiches de lecture reliées à ses expériences personnelles, séduit la critique[18].
En , est publié son quatrième ouvrage Bouche cousue chez Julliard. Ce récit autobiographique se présentant sous la forme d'un journal intime se vend à 200 000 exemplaires[19]. D'autres ouvrages suivent.
Elle crée une collection de sciences humaines avec son amie Sophie Nordmann, dans la maison d'édition Robert Laffont, intitulée Les Nouvelles Mythologies.
Pour le dixième anniversaire de la mort de son père, en , Mazarine Pingeot signe la préface du livre de Stéphane Trano, Mitterrand, une affaire d'amitié, dans lequel elle croise son témoignage avec celui de son demi-frère Jean-Christophe Mitterrand, pour la première fois. Elle préface aussi le livre d'entretien entre son père et Marguerite Duras, Le Bureau de poste de la rue Dupin ainsi que d'autres ouvrages.
Fin juillet 2007, l'annonce de la sortie de son roman Le cimetière des poupées, récit d'une mère infanticide librement inspiré de l'affaire Véronique Courjault, déclenche une vive polémique alimentée par une pétition de l'entourage de la famille Courjault visant à empêcher sa parution[20],[21],[22].
Le 28 juillet 2020, elle revendique un « mortel ennui » dans une tribune publiée dans Le Monde à propos du nouveau féminisme et de ses combats en expliquant que celui-ci se complairait dans la morale. Elle dénonce des « extrémistes » qui discréditeraient les revendications féministes de leurs aînées[25],[26].
Vie privée
Mazarine Pingeot est la compagne du présentateur Ali Baddou entre 1992 et 1998[27].
En 2001, elle rencontre Mohamed Ulad-Mohand à la villa Médicis de Rome, alors pensionnaire de cette académie. Ils ont trois enfants : Astor, né le , Tara, née le , Marie, née le [28]. Ils se séparent en 2014.
Le roman Le Bon Plaisir de Françoise Giroud met en scène un président de la République qui a un enfant adultérin Mike. Le livre, sorti le , a été édité par les éditions Mazarine[32]. Ce roman a été adapté au cinéma par Francis Girod, le film est sorti en 1984.
Géraldine Catalano et Ariane Chemin, Une famille au secret : le Président, Anne et Mazarine, Paris, Stock, 2005, 264 p., (ISBN2234058139).
Sanaë Lemoine, L'affaire Margot, Eyrolles, 2020 (ISBN9782212575002)[33]. Premier roman inspiré de l'affaire Mazarine.
Depuis le , elle est la marraine du Village du Livre d'Ambierle, dans la Loire.
À partir du , et jusqu'en , elle présente une nouvelle Web émission confidence intitulée Le Café en partenariat avec Dailymotion, lesinfos.com et Starbucks Coffee France. L'émission est disponible sur Dailymotion.
Elle fait partie du comité scientifique du festival Philosophia qui se tient chaque année à Saint-Émilion.