Au début des années 1980, elle devient membre du groupe d'études sur la condition féminine du Club culturel Tahar-Haddad et participe à l'Association tunisienne de lutte contre le cancer[2]. Elle fonde également avec d'autres l'Association de recherches sur les femmes et le développement[2]. Elle dira plus tard : « J'ai participé à des activités sociales souvent informelles et à la mise en place de projets à caractère social comme celui d'aide aux femmes démunies de Mellassine »[2],[5].
Maya Jribi est élue le à la tête du PDP, succédant ainsi à Chebbi qu'elle présente comme son « compagnon de route »[2]. Elle devient ainsi la première femme à diriger un parti politique tunisien et la deuxième au Maghreb à la tête d'un parti composé majoritairement d'hommes, après l'Algérienne Louisa Hanoune[2].
Jribi et Chebbi suivent du 1er octobre au une grève de la faim pour protester contre la décision judiciaire prise le 1er octobre d'expulser leur parti des locaux qu'il occupe au centre de Tunis[8].
Un compromis est finalement trouvé avec le propriétaire qui abandonne les poursuites en contrepartie d'un nouveau contrat de bail, lui qui avait jugé abusive l'utilisation des locaux qu'il loue au journal Al Mawkif, mais qui servent en fait de siège au PDP[9]. Lors de cette grève de la faim, elle se trouve très affaiblie et souffre de « graves désordres biologiques »[9].
À la suite de l'annonce de la fusion du Parti démocrate progressiste, avec notamment Afek Tounes et le Parti républicain, Maya Jribi est élue, le , comme secrétaire générale de la nouvelle formation dénommée « Al Joumhouri »[12] lors du cinquième et dernier congrès du PDP[13],[14].
À l'occasion de l'ouverture du congrès d’Al Jomhouri, qui s'ouvre le , elle annonce son retrait du secrétariat général du parti[15],[16].
Décorations
Chevalier de l'Ordre tunisien du Mérite (2014)[17] ;
↑ abcdefghi et jÉric Gobe et Vincent Geisser, « La question de l'« authenticité tunisienne » : valeur refuge d'un régime à bout de souffle », dans L'Année du Maghreb. Édition 2007, Paris, Centre national de la recherche scientifique, (lire en ligne [PDF]), p. 30-31.