Maurice Perrot des Gozis, né à Montluçon (Allier) le et mort dans la même ville le , est un avocat, généalogiste et entomologiste français. Il est surtout connu pour les dossiers généalogiques (manuscrits) qu'il a constitués sur plus de 5 000 familles du Bourbonnais et du département de l'Allier.
Biographie
Gilbert Bon Maurice Perrot des Gozis est le fils d'Émile Perrot des Gozis (1827-1856), avocat à Montluçon, et de Raymonde Bourel du Boïex (1833-1881). Son grand-père paternel Gilbert Bon Perrot des Gozis (1796-1867) a été procureur du roi à Montluçon, et maire de la ville de à . Il appartenait à une famille bourgeoise de la région, connue depuis le XVe siècle, et portait le nom de la terre des Gozis, située à Domérat, à côté de Montluçon ; ses ancêtres avaient occupé la charge de président au grenier à sel de Montluçon au XVIIe siècle. Quant à sa mère, Raymonde Bourel du Boïex, elle était la petite-nièce du général d'Empire François Fournier-Sarlovèze, dont un frère, Aimé, était venu s'établir à Montluçon.
Le , il épouse à Nice Rosine d'Isay Savalan Khan, née le à Smyrne, d'une famille arménienne entrée au XVIIIe siècle dans la noblesse russe et dont un membre s'est fixé à Smyrne comme consul général de Russie. Ils n'eurent pas d'enfant.
Maurice Perrot des Gozis est avocat de profession, mais il se consacre surtout à ses travaux d'érudition. Il a laissé une trace dans deux domaines – la généalogie et l'entomologie –, mais il s'est intéressé aussi à la numismatique et à la philatélie. Il était également musicien et a composé diverses œuvres : des valses, un opéra-comique en trois actes, Un Voyage extraordinaire[1].
Travaux
Le généalogiste
Maurice des Gozis a publié une étude sur Les Montluçonnais de 1490 à 1497[2], où il donne un répertoire des familles de Montluçon à l'extrême fin du XVe siècle et établit la généalogie des plus notables. Il a édité les volumes de l'Armorial général de France (Charles d'Hozier) pour la généralité de Bourges, d'après le manuscrit de la Bibliothèque nationale[3]. Il a fait paraître un Armorial de la généralité de Moulins – également à partir de l'Armorial général –, réparti dans plusieurs livraisons des Archives historiques du Bourbonnais[4].
Mais son œuvre la plus connue est la constitution de milliers de dossiers généalogiques manuscrits sur les familles bourbonnaises[5], qu'il n'a pu mener jusqu'à la publication. Ces dossiers ont été confiés après sa mort à l'abbé Joseph Clément, collègue de la Société d'émulation du Bourbonnais, qui les a déposés aux Archives départementales de l'Allier. Aujourd'hui, ces dossiers sont consultables en ligne. Le docteur Édouard Aujay de La Dure (1887-1962), généalogiste issu d'une famille de l'Allier mais établi à Saint-Août dans l'Indre, dont il possédait le château, a fait faire une copie dactylographiée de ces dossiers, qui se trouve maintenant avec ses papiers aux Archives départementales de l'Indre[6].
L'entomologiste
Il a laissé un catalogue de coléoptères de France : Catalogue des coléoptères de France et de la faune gallo-rhénane[7]. Plusieurs espèces de coléoptères portent son nom.
Notes et références
↑Cet opéra-comique a été joué à Montluçon le 22 avril 1888.
↑Armorial général de France : généralité de Bourges (Bourges, Issoudun, Chateauroux, La Châtre, Le Blanc, La Charité, St Amand) (« Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre », 12), Bourges, Pigelet & Tardy, 1883-1884, 416 p.
↑Montluçon, chez l'auteur, Paris, Buquet et Deyrolle, 1875, 108 p.
Voir aussi
Bibliographie
Nécrologie : Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, 1909, p. 190-191.
Maurice Malleret, Encyclopédie des auteurs du pays montluçonnais et de leurs œuvres de 1440 à 1994 : répertoire biobibliographique de 370 auteurs, Charroux, Éd. des Cahiers bourbonnais, 1994, p. 129-130. (ISBN2-85370-133-6)
Maurice Sarazin, Les Bourbonnais célèbres et remarquables des origines à la fin du XXe siècle, tome III : Arrondissement de Montluçon, Charroux, Éditions des Cahiers bourbonnais, 2014, p. 262-263.