Maurice Le Liepvre

Maurice Le Liepvre
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Maurice Charles Marie LelièvreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Parentèle
André Dauchez (gendre)
Dominique Paladilhe (petit-fils en lignée féminine)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Genres artistiques
Paysage, peinture décorative (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par

Maurice Le Liepvre, né le à Lille et mort le à Paris, est un peintre impressionniste et aquarelliste français.

Biographie

Famille et vie privée

Maurice Charles Marie Lelièvre est le fils d'Ernest François Lelièvre et d'Élisabeth (Elise) Clotilde Caroline Bernard[1].

Il est orphelin à l'âge de 8 ans. Après des études à Lille et à Paris, chez les jésuites de la rue de Vaugirard, il se lance dans des études de droit et obtient sa licence en 1869[2].

Après la guerre de 1870, il s'installe à Paris et s'oriente vers la peinture.

Il épouse Marie Victoire Liégeard en 1878 à Orléans. Ils auront quatre enfants, dont Marie-Thérèse qui épousera en 1898, André Dauchez, peintre, graveur, aquafortiste, dessinateur, illustrateur et photographe français.

À partir de son mariage, il installe son atelier et l'appartement familial 73 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, où il vivra jusqu'à sa mort[3]. William Bouguereau habite de 1868 à sa mort, au fond de l'allée du même ensemble, dans un hôtel particulier qu'il s'est fait construire (adresse : 75 rue Notre-Dame-des-Champs). Jean-Paul Laurens qui formera et conseillera Maurice Le Liepvre, habite également au 73 rue Notre-Dame-des-Champs à partir de 1878.

Maurice Le Liepvre part en voyage de noces à Rome. Il voyage en Algérie. Il fait plusieurs séjours à Toulon chez son ami, Frédéric Montenard, peintre français qui y est installé, et à Yport (Seine-Maritime) chez Jean-Paul Laurens.

Il passe habituellement plusieurs mois de l'année en Touraine, à Langeais, au bord de la Loire, région qui deviendra sa principale source d'inspiration.

Maurice Le Liepvre meurt prématurément le [4]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, en présence de ses amis peintres William Bouguereau, Jean-Paul Laurens, Henri Harpignies, Alfred Agache, Édouard Dubufe, Frédéric Montenard, Henri Zuber,[5]...

En 1888, le patronyme « Lelièvre » est changé en « Le Liepvre », selon l’ancienne orthographe[6]. Les œuvres du peintre sont signées « Lelièvre » jusqu’en 1888 et « Le Liepvre » après cette date.

Formation

À partir de 1872, il suit les cours de dessin de la rue de l'École-de-Médecine[7], l'école de « classes préparatoires » à l'école des Beaux-Arts.

Son cousin Henri Harpignies, peintre paysagiste, aquarelliste et graveur de l’école de Barbizon, le recommande à son ami Édouard Dubufe dont Maurice Le Liepvre fréquentera l’atelier pendant 10 ans[7].

Il a également pour maîtres Jean-Paul Laurens (1838-1921), sculpteur et peintre français, et Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889), peintre français[8].

Carrière et principales œuvres

Maurice Le Liepvre se détache progressivement de l’académisme de l’atelier de Dubufe pour devenir paysagiste, influencé par l’école de Barbizon, puis par les impressionnistes. Au côté d’Harpignies et de son ami Henri Zuber, il développe des talents reconnus d’aquarelliste[9].

Il est également reconnu pour ses panneaux décoratifs qu’il réalise pour des hôtels particuliers, ainsi que pour l’hôtel de ville de Paris[10], en 1891.

En 1877, Maurice Le Liepvre expose deux peintures[11] et deux aquarelles[12] au Salon de peinture et de sculpture organisé par l'académie des beaux-arts. Ces œuvres sont inspirées de son voyage en Algérie à Tlemcen.

Maurice Le Liepvre expose au Salon des artistes français tous les ans de 1878 à 1896. Il y obtient les récompenses suivantes :

  • 1881 : mention honorable pour l'Actéon[13] ;
  • 1886 : 3e médaille pour Les bords de la Loire, près de la Baule[14] ;
  • 1890 : 2e médaille pour La Loire[15].

Maurice Le Liepvre expose aux expositions universelles :

Il expose à Paris à la Galerie Georges Petit et au Cercle de l’Union artistique, ainsi qu’à de nombreuses expositions en province (Amiens, Arcachon, Bordeaux, Fontainebleau, Le Havre, Lille, Monaco, Mulhouse, Nantes, Roubaix, Rouen, Pau, Strasbourg, Toulouse, Valenciennes) et en Belgique (Bruxelles[21], Gand[22]).

Deux expositions posthumes sont organisées par sa femme en 1897 à Paris[23] et à Lille[24].

En 2004 et 2007, la galerie de Bayser organise deux expositions d’aquarelles et d’huiles.

Les musées d’Orsay[25], du Petit Palais[26] et du Louvre[27] ainsi que ceux de Tours (16 œuvres[28]), de Pau[29], de Bayonne[30], de Bordeaux[31] et de Lille[32] possèdent aujourd’hui des œuvres de Maurice Le Liepvre qui y sont régulièrement exposées.

Notes et références

  1. Acte no 69, état-civil de la Ville de Lille, naissance de 1848.
  2. Maurice Le Liepvre, Thèse pour la licence, Paris, Faculté de droit de Paris, , 40 p..
  3. Sophie Liégard, Souvenirs - Premier volume, Paris, 78 p., p. 65.
  4. Acte no 70, état-civil de la Ville de Paris, 6e arrondissement, décès de 1897.
  5. « Nécrologie », Le grand écho du Nord et du Pas-de-Calais, no 17,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  6. Jugement du Tribunal civil de première instance de Valenciennes, .
  7. a et b Ch. de Firé, « Maurice Le Liepvre », Moniteur des arts et des ventes artistiques,‎ , Page 4.
  8. Daniel Bernard, « Salon de 1881 - Le paysage », L'Univers illustré, no 1369,‎ , p. 391 (lire en ligne).
  9. « A travers Paris », Le Figaro, no 97,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  10. « Les Achats de la Ville de Paris - AUX DEUX SALONS La Décoration de l'Hôtel-de-Ville », La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts,‎ , p. 199 (lire en ligne).
  11. « Base Salons - Catalogue du Salon de 1877 - Section Peintures », sur salons.musee-orsay.fr.
  12. « Base Salons - Catalogue du Salon de 1877 - Section Dessins, cartons, aquarelles, pastels, miniatures, vitraux, émaux, porcelaines, faïences », sur salons.musee-orsay.fr.
  13. « La Chronique des Arts et de la Curiosité », (consulté le ).
  14. « La Chronique des Arts et de la Curiosité », (consulté le ).
  15. « Journal officiel », (consulté le ).
  16. « Journal des artistes », (consulté le ).
  17. Offcial Catalogue World's Columbian Exposition - Fine arts, Chicago, , 141 p. (lire en ligne), p. 83.
  18. « L’Opéra comique », (consulté le ).
  19. Exposition internationale universelle de 1900 - Catalogue général officiel, Paris, , 232 p. (lire en ligne), p. 50.
  20. (en) Department of Education, Official Catalogue of Exhibits - Universal Exposition - St. Louis - 1904, Saint-Louis, The Official Catalogue Company (Inc.), (lire en ligne), p. 144.
  21. « Bulletin des expositions et concours - Bruxelles », Journal des artistes, no 47,‎ , p. 371 (lire en ligne).
  22. « Lettre de Belgique », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  23. Cercle de l'union artistique - Catalogue, Paris, , 4 p..
  24. Union artistique du Nord - Catalogue, Lille, , 4 p..
  25. https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/soleil-de-mars-70583
  26. https://www.parismuseescollections.paris.fr/en/node/401218#infos-principales
  27. https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl020132329
  28. « Liste des œuvres de Maurice Le Liepvre au Musée des Beaux-Arts de Tours », sur WebMuseo.
  29. « Sur la levée de la Loire, à La Baule » (consulté le ).
  30. « Une source » (consulté le ).
  31. « Le Printemps - Avril, paysage » (consulté le ).
  32. « Paysage », sur Palais des Beaux-Arts de Lille.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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