Après la guerre de 1870, il s'installe à Paris et s'oriente vers la peinture.
Il épouse Marie Victoire Liégeard en 1878 à Orléans. Ils auront quatre enfants, dont Marie-Thérèse qui épousera en 1898, André Dauchez, peintre, graveur, aquafortiste, dessinateur, illustrateur et photographe français.
À partir de son mariage, il installe son atelier et l'appartement familial 73 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, où il vivra jusqu'à sa mort[3]. William Bouguereau habite de 1868 à sa mort, au fond de l'allée du même ensemble, dans un hôtel particulier qu'il s'est fait construire (adresse : 75 rue Notre-Dame-des-Champs). Jean-Paul Laurens qui formera et conseillera Maurice Le Liepvre, habite également au 73 rue Notre-Dame-des-Champs à partir de 1878.
Maurice Le Liepvre part en voyage de noces à Rome. Il voyage en Algérie. Il fait plusieurs séjours à Toulon chez son ami, Frédéric Montenard, peintre français qui y est installé, et à Yport (Seine-Maritime) chez Jean-Paul Laurens.
Il passe habituellement plusieurs mois de l'année en Touraine, à Langeais, au bord de la Loire, région qui deviendra sa principale source d'inspiration.
En 1888, le patronyme « Lelièvre » est changé en « Le Liepvre », selon l’ancienne orthographe[6]. Les œuvres du peintre sont signées « Lelièvre » jusqu’en 1888 et « Le Liepvre » après cette date.
Son cousin Henri Harpignies, peintre paysagiste, aquarelliste et graveur de l’école de Barbizon, le recommande à son ami Édouard Dubufe dont Maurice Le Liepvre fréquentera l’atelier pendant 10 ans[7].
Il a également pour maîtres Jean-Paul Laurens (1838-1921), sculpteur et peintre français, et Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889), peintre français[8].
Carrière et principales œuvres
Maurice Le Liepvre se détache progressivement de l’académisme de l’atelier de Dubufe pour devenir paysagiste, influencé par l’école de Barbizon, puis par les impressionnistes. Au côté d’Harpignies et de son ami Henri Zuber, il développe des talents reconnus d’aquarelliste[9].
En 1877, Maurice Le Liepvre expose deux peintures[11] et deux aquarelles[12] au Salon de peinture et de sculpture organisé par l'académie des beaux-arts. Ces œuvres sont inspirées de son voyage en Algérie à Tlemcen.
Maurice Le Liepvre expose au Salon des artistes français tous les ans de 1878 à 1896. Il y obtient les récompenses suivantes :
de 1889 à Paris, où il obtient une médaille d’argent pour La Loire[16] ;
de 1893 à Chicago, où il expose La Partie de pêche (ou Les dames roses)[17] ;
de 1894 à Anvers, où il obtient une deuxième médaille pour Impression d'automne[18] ;
de 1900 à Paris (exposition posthume), où est exposé Paysage de Touraine[19] ;
de 1904 à Saint-Louis (exposition posthume), où sont exposés Soir et Matin en Touraine[20].
Il expose à Paris à la Galerie Georges Petit et au Cercle de l’Union artistique, ainsi qu’à de nombreuses expositions en province (Amiens, Arcachon, Bordeaux, Fontainebleau, Le Havre, Lille, Monaco, Mulhouse, Nantes, Roubaix, Rouen, Pau, Strasbourg, Toulouse, Valenciennes) et en Belgique (Bruxelles[21], Gand[22]).
Deux expositions posthumes sont organisées par sa femme en 1897 à Paris[23] et à Lille[24].
En 2004 et 2007, la galerie de Bayser organise deux expositions d’aquarelles et d’huiles.
↑Acte no 69, état-civil de la Ville de Lille, naissance de 1848.
↑Maurice Le Liepvre, Thèse pour la licence, Paris, Faculté de droit de Paris, , 40 p..
↑Sophie Liégard, Souvenirs - Premier volume, Paris, 78 p., p. 65.
↑Acte no 70, état-civil de la Ville de Paris, 6e arrondissement, décès de 1897.
↑« Nécrologie », Le grand écho du Nord et du Pas-de-Calais, no 17, , p. 2 (lire en ligne).
↑Jugement du Tribunal civil de première instance de Valenciennes, .
↑ a et bCh. de Firé, « Maurice Le Liepvre », Moniteur des arts et des ventes artistiques, , Page 4.
↑Daniel Bernard, « Salon de 1881 - Le paysage », L'Univers illustré, no 1369, , p. 391 (lire en ligne).
↑« A travers Paris », Le Figaro, no 97, , p. 1 (lire en ligne).
↑« Les Achats de la Ville de Paris - AUX DEUX SALONS
La Décoration de l'Hôtel-de-Ville », La Chronique des arts et de la curiosité : supplément à la Gazette des beaux-arts, , p. 199 (lire en ligne).
↑Exposition internationale universelle de 1900 - Catalogue général officiel, Paris, , 232 p. (lire en ligne), p. 50.
↑(en) Department of Education, Official Catalogue of Exhibits - Universal Exposition - St. Louis - 1904, Saint-Louis, The Official Catalogue Company (Inc.), (lire en ligne), p. 144.
↑« Bulletin des expositions et concours - Bruxelles », Journal des artistes, no 47, , p. 371 (lire en ligne).
↑« Lettre de Belgique », Journal des débats politiques et littéraires, , p. 1 (lire en ligne).
↑Cercle de l'union artistique - Catalogue, Paris, , 4 p..
↑Union artistique du Nord - Catalogue, Lille, , 4 p..