Établi comme avocat à Gray, il se comporte vaillamment pendant la Première Guerre mondiale. Ancien adhérent de la Fédération des gauches, il entre dans la politique active en , en se présentant, sous les couleurs de l'Alliance démocratique, le grand parti libéral et modéré de la Troisième République, à une élection législative partielle consécutive à l'invalidation du député républicain-socialiste élu quelques mois plus tôt.
À la Chambre des députés, il se montre un parlementaire très actif ; il joue notamment un rôle important dans la déchéance des députés communistes survenue en 1940. La même année, il approuve le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En 1941, il accepte de siéger au Conseil national mis en place par les autorités de Vichy.
Il perd son fils en 1945 dans la campagne d'Allemagne. À la Libération, il fait partie de la petite équipe qui tente de reconstituer l'Alliance démocratique autour de son vieux leader Pierre-Étienne Flandin, et qui négocie les conditions de son adhésion au Rassemblement des gauches républicaines. Il se voit remettre la Légion d'honneur en 1952 avant de s'éteindre en 1959 d'une douloureuse maladie.
Sources
« Maurice Drouot », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]