Matthieu Rougé est le fils de Michel Rougé, haut fonctionnaire, et de Jacqueline Leps, responsable associative et collaboratrice de Robert Schuman[1],[2]. Il est rapidement intéressé par la politique et l'enseignement. Il entre alors en classes préparatoires littéraires, où il est particulièrement marqué par l'œuvre de Georges Bernanos. Mais deux ans plus tard, à l'âge de 19 ans, il quitte ses études pour entrer au séminaire français de Rome. Il obtient alors une maîtrise de philosophie en 1989[3]. Il mène ensuite des recherches et présente une thèse intitulée « Sicut in osculo amoris, doctrine et expérience de l'Eucharistie chez Guillaume de Saint-Thierry », sous la direction du père Karl Becker. Il obtient son doctorat en théologie en 1998, à l'Université pontificale grégorienne, avec la mention summa cum laude, la meilleure possible[3],[4].
« Le temps des âmes. Fondement et portée de la doctrine du medius adventus chez saint Bernard », dans L’actualité de saint Bernard, Paris, Lethielleux (« Collège des Bernardins »), 2010, 111-124.
« Réformer la liturgie ? », dans Vatican II, une boussole pour notre temps. Plus de quarante ans après, qu’est devenu le Concile ?, Paris, Parole et Silence, 2010, 81-99.
(en) « Mystery of man », dans Karl Becker et Ilaria Morali (ed.), Catholic Engagement with World Religions, Orbis Books, 2010.
« Peut-on vraiment moraliser la vie politique », Faut-il avoir peur ? États généraux du christianisme 2011, Paris, Presses de la Renaissance, 2011, 91-95.
L'Église n’a pas dit son dernier mot : petit traité d'antidéfaitisme catholique, Paris, Robert Laffont, 2014.
« Pour un catholicisme de proposition. Entretien avec Marcel Gauchet », Le Débat, 181 (septembre-) 171-180.
Un sursaut d’espérance – Réflexions spirituelles et citoyennes pour le monde qui vient, Éditions de l’Observatoire, 2020 (ISBN979-1-03291-685-8)
Direction d'ouvrages collectifs
Matthieu Rougé (dir.), Jean-Marie Lustiger cardinal républicain, Paris, Parole et Silence-Collège des Bernardins, 2010.
Distinction
Le , Matthieu Rougé est nommé chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « 26 ans de services civils et militaires »[11].
Armoiries
Les armoiries de Matthieu Rougé en tant qu'évêque sont de gueules à un rouget d’or, au chef cousu d’azur à une étoile accompagnée à dextre d’une gerbe de blé et à senestre d’un pampre de deux feuilles, le tout d’or. Il s'agit donc d'armes « parlantes », puisque le rouget évoque le nom de l'évêque. Cela fait aussi référence à un poisson, signe de reconnaissance des premiers chrétiens (Ichthus). Le rouge (gueules) et le bleu (azur) rappellent le sang et l'eau du Christ et sont les couleurs du département des Hauts-de-Seine.
L’étoile signifie l’intercession de la Vierge Marie, la gerbe de blé et la grappe de raisin renvoient à l’Eucharistie, mais aussi au pain dont sainte Geneviève, patronne du diocèse, a ravitaillé les Parisiens assiégés par les Huns.