Choriste à la cathédrale d'Exeter entre 1638 et 1641, il semble s'être exilé aux Pays-Bas entre 1640 et 1651, date à laquelle il revient en Angleterre. Il s’est peut-être converti au catholicisme pendant son exil.
Il est formé dans les chœurs de la cathédrale d’Exeter par Edward Gibbons, frère d’Orlando Gibbons.
Locke, avec Christopher Gibbons(en) (le fils d’Orlando), compose la musique de « Cupidon et la Mort », le masque du dramaturge James Shirley[1]. Cette partition est la seule musique pour une œuvre dramatique qui nous reste de l’ère baroque. Locke fut l’un des cinq compositeurs qui fournirent de la musique pour « Le Siège de Rhodes » (1656), l’opéra de Sir William Davenant. Locke écrivit de la musique pour les opéras suivants de Davenant, « La cruauté des Espagnols au Pérou » (1658) et « L’Histoire de Sir Francis Drake » (1659). Il a écrit la musique de la marche de procession pour le couronnement de Charles II.
En 1673, le traité de Locke sur la théorie musicale, « Melothesia », a été publié. La page de titre le décrit comme Compositeur en Ordinaire de Sa Majesté, et Organiste de la Chapelle de Sa Majesté, ces monarques étant Charles II et Catherine de Bragance. Locke a également servi le roi Charles comme compositeur de musique pour instruments à vent (« Musique pour sacqueboutes et cornets du Roy »), et compositeur pour les violons. Son successeur dans le bureau de ce dernier fut Henry Purcell ; Locke était un ami de la famille et pourrait avoir eu une influence sur le jeune compositeur. En 1675, il compose la musique de l’opéra « Psyché » sur le livret de Thomas Shadwell.
Principales œuvres
Cupid and death, musique de scène écrite en collaboration avec Christopher Gibbons, 1653
Musique pour le couronnement de Charles II, 1661
La Tempête, musique de scène sur la pièce de William Shakespeare, 1667 : ouverture, intermèdes, canon final
↑(en) Manfred Bukofzer, Music in the baroque era : from Monteverdi to Bach, Londres, J. M. Dent, , 489 p. (ISBN0-393-09745-5, SUDOC015056546), p. 186 : « When the masque as a regular court institution fell with Cromwell's rise to power, it was an overripe and doomed form. The Commonwealth did not interrupt the musical life as severely as Burney and others have claimed. Although stage plays were forbidden, musical shows passed the censorship and music in the homes of the urban middle classes flourished more than ever. Shirley's masque Cupid and Death (1653) was privately performed with music by Christopher Gibbons and Locke. »