Le baronJun Matsumoto(松本順?) (aussi connu sous le nom de Ryōjun Matsumoto(松本 良順?)) est un médecinjaponais né le à Edo (actuelle Tokyo) et décédé le à Ōiso. Médecin personnel du dernier shogun au pouvoir Yoshinobu Tokugawa, Matsumoto étudia également la photographie auprès de J. L. C. Pompe van Meerdervoort (1829–1908), et, bien qu'il reconnaissait les compétences de son instructeur, décrivit le résultat d'une de ses expériences photographiques comme "une maigre ombre noire". Le ministre des Affaires étrangères Tadasu Hayashi était son frère.
Biographie
Fils d'un médecin du domaine de Sakura, Matsumoto est né à la résidence du clan Hotta dans le quartier d'Azabu à Edo. Envoyé à Nagasaki en 1857 pour étudier le rangaku (l'étude des sciences occidentales), il en profita pour apprendre la photographie et la médecine occidentale. Lorsque le photographe suissePierre Rossier arriva au Japon en 1859, Matsumoto lui fourni Genzō Maeda pour l'assister (Maeda deviendra plus tard un pionnier de la photographie au Japon). Une autre anecdote du rapport entre Matsumoto et la photographie est lorsqu'il adopta entre 1857 et 1859 le futur photographe, alors âgé de 13 ans, Kuichi Uchida.
Durant la guerre de Boshin (1868-1869) qui opposa le forces du shogun à celle de l'empereur, il servit volontairement dans les unités médicales des forces shogunales. Après la bataille d'Aizu en 1868, il se sauva à Sendai et s’enrôla dans l'Ōuetsu Reppan Dōmei. Brièvement emprisonné après la guerre, il fut libéré sur l'initiative du général Aritomo Yamagata qui lui demanda d'aider au développement des unités médicales de la toute récente armée impériale japonaise.
Matsumoto meurt le à Ōiso et est enterré au temple de Myodai-ji.
Bibliographie
Bennett, Terry. Early Japanese Images (Rutland, Vermont: Charles E. Tuttle Company, 1996), 54-56.
Himeno, Junichi. "Encounters With Foreign Photographers: The Introduction and Spread of Photography in Kyushu". In Reflecting Truth: Japanese Photography in the Nineteenth Century, ed. Nicole Coolidge Rousmaniere, Mikiko Hirayama. (Amsterdam: Hotei Publishing, 2004), pp. 21–22.