Mathilde ou Mahaut naît probablement vers 1125, pour le site Internet Foundation for Medieval Genealogy (FMG)[1]. La médiéviste portugaise Maria Alegria Fernandes Marques, dans un article paru en 2013, estime pour sa part que Mathilde, serait née au début des années 1130, aux alentours de l'année 1133[2].
Il existe certaines hypothèses quant à l'existence d'une première épouse du comte Amédée III, notamment le site FMG, pour lequel Mathilde serait la fille de la première épouse, Adélaïde[6].
Le comte en Maurienne et de Savoie applique, selon la tradition, une stratégie matrimoniale d'alliances pour ses filles. Du côté portugais, on cherche à s'éloigner de la tutelle impériale, et qu'il n'existe aucune candidature satisfaisante au sein des maisons princières de la péninsule Ibérique[5]. Les Humbertiens représente un parti intéressant ayant des liens, quoique éloignés, avec le roi de France et l'Empereur[5]. Il existe par ailleurs des liens entre les deux familles avec les Bourgogne[5].
Ce mariage se fait avec l'accord impérial[5], et probablement avec le consentement de l'église.
L'usage portugais la nomme Mafalda/Matilde, selon les Annales domni Alfonsi portucalensis regis[7]. La Chronica Gothorum mentionne « Matildam, vel Mafaldam »[7]. L'historienne Fernandes Marques souligne que seul « le respect de la tradition justifie la forme Mafalda », alors que l'usage onomastique est Mathilde[7].
Elle quitte la Savoie à un âge nubile[2]. Elle accouche dix mois après son mariage[2].
Son activité de reine est mentionnée, pour la dernière fois, en [10].
Mort et sépulture
Mathilde meurt à Coimbra au Portugal, au mois de [4], selon l'historienne Fernandes Marques (2013)[10]. Traditionnellement, la date de sa mort était donné le [1] ou peut-être le lendemain[3].
L'historien et généalogiste du XVIIe siècle, Samuel Guichenon, la faisait entrer dans les ordres au monastère de la Sainte-Croix de Coïmbre, à la suite de la mort de son mari[12]. Ce dernier étant pourtant mort une vingtaine d'années après. Certains historiens ont pu reprendre cette erreur[13].
↑Laurent Ripart, « La croisade du comte Amédée III de Maurienne († 1148) : un potlatch sans contrepartie ? », dans Benoît Grévin, Annliese Nef et Emmanuelle Tixier (dir.), Chrétiens, juifs et musulmans dans la Méditerranée médiévale. Mélanges en l’honneur d’Henri Bresc, Paris, (lire en ligne), p. 149-165, p. 150.
↑Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 230 (Livres I & II).
↑Joseph Dessaix, La Savoie historique, pittoresque, statistique et biographique, Slatkine (1re éd. 1854), 781 p. (lire en ligne), p. 446.