Matilde Téllez Robles naît le à Robledillo de la Vera (province de Cáceres) car son père, Don Felix Téllez Gómez, travaille comme fonctionnaire dans cette ville à la naissance de sa deuxième fille. La famille déménage en 1851 à Béjar (province de Salamanque)[1], ville réputée pour son industrie textile[2].
Adolescente, elle ressent la vocation religieuse mais se heurte à la vive opposition de son père qui veut la marier et lui trouver un bon parti. En attendant, elle participe chaque jour à la messe et prie devant les tabernacles des églises. À 23 ans, elle est élue présidente de l'association des Filles de Marie puis nommée infirmière aux conférences de Saint-Vincent de Paul, elle enseigne le catéchisme et fréquente l'École du dimanche[3]. Lors d’une Adoration eucharistique, elle ressent l’inspiration de fonder un nouvel institut dédié à l'Adoration eucharistique[4]. Elle écrit le au pape Pie IX pour lui exposer son idée, obtenir sa bénédiction et son assentiment[5]. Au départ, son père s'oppose encore à son projet en évoquant le climat trop anticlérical de l'époque, mais Mathilde finit par obtenir son soutien tout comme celui de son directeur spirituel, Manuel de la Oliva[6]. Elle achète une maison à Béjar et s'installe le , avec Marie Briz (1852-1885), elle ouvre une école[7].
L'année suivante, une épidémie de choléra se répand dans la ville. Mathilde et toutes les sœurs se rendent auprès des malades suscitant une grande admiration parmi le peuple ; Sœur Marie Briz, la première compagne de Mathilde, en décède à 32 ans et la mère ouvre un hôpital pour les pauvres en sa mémoire. En 1889, une nouvelle maison est ouverte à Cáceres, l'expansion se poursuivit dans les années suivantes avec d'autres fondations à Trujillo, Béjar, Villanueva de Córdoba, Almendralejo et Los Santos de Maimona. Le , elle quitte la maison de bonne heure pour partir en voyage accompagnée d'une sœur, mais après avoir parcouru quelques mètres, elle est victime d'un accident vasculaire cérébral et décède le [9].
Elle est reconnue vénérable le par le pape Jean-Paul II et béatifiée par le même pape le [10]. Le , le conseil municipal de Don Benito la déclare, à titre posthume, fille adoptive de la ville, en reconnaissance de son dévouement envers les plus nécessiteux.
Le , la chapelle de Mère Mathilde, située à l'intérieur de l'église du Sacré-Cœur du collège de Don Benito, est bénite par Mgr Rodríguez Magro, évêque du diocèse de Plasencia, aux côtés de nombreux prêtres[9].