Au moment d'accueillir l'Azerbaïdjan, l'équipe de France est en difficulté dans son groupe de qualification à la suite d'une série de mauvais résultats, le dernier en date étant le match nul (1-1) concédé au Parc des Princes face à la Pologne quelques semaines plus tôt.
Face à l'Azerbaïdjan (laborieusement battu 2-0 au match aller sur une pelouse à la limite du praticable) qui est l'une des plus faibles sélections européennes, la victoire des Bleus ne fait pas vraiment de doute et sera d'ailleurs sans véritable conséquence sur la situation mathématique du groupe de qualifications. L'enjeu pour les Bleus est surtout de se rassurer en retrouvant leur efficacité devant les buts.
Pour la première fois, Zidane et Djorkaeff sont alignés ensemble dès le coup d'envoi. Compte tenu de la faiblesse de l'adversaire, Aimé Jacquet opte pour un schéma plus offensif qu'à son habitude avec seulement deux milieux récupérateurs.
Compte rendu du match
Capitaine d'un soir, Marcel Desailly montre l'exemple en inscrivant d'une tête décroisée sur corner[1] son premier but en équipe de France dès le premier quart d'heure de jeu. Il est imité quelques instants plus tard par Youri Djorkaeff. Après le troisième but inscrit d'une frappe lointaine par Vincent Guérin, le sélectionneur azéri décide de remplacer son gardien de but au motif « qu'il ne voit plus le ballon » ! Son remplaçant ne sera guère plus inspiré, concédant sept buts en seconde période. Le plus beau de tous sera inscrit par le Strasbourgeois Frank Lebœuf, auteur d'un talonnade aérienne[2]. Quant au public auxerrois, il pourra applaudir en toute fin de match l'unique but en sélection inscrit par Christophe Cocard, l'idole locale.