Des groupes militants djihadistes tels que le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans conquièrent de vastes étendues de territoire dans le sud du Burkina Faso depuis 2017[1]. Lors d'attaques contre des civils au Sahel, les militants du GSIM arrêtent souvent les bus et profilent les passagers, en tuant certains ou tous. Des massacres de bus ont lieu à Silgadji(en), au Burkina Faso, en septembre 2022 et à Bandiagara(en), au Mali, en octobre 2022. Le même jour de l'attaque de Linguekoro, un bus est arrêté par le GSIM entre Tenkodogo et Ouargaye, près du village de Lalgaye, tuant au moins vingt passagers[2].
Massacre
Alors qu'ils traversent le village de Linguékoro en provenance de Banfora, deux minibus "Dina" sont arrêtés par des hommes armés[3]. Les passagers des bus, qui comprennent huit hommes et seize femmes, sont évacués par les hommes armés. Ils emmènent ensuite un groupe de passagers avec eux et demandent à huit femmes et un homme de marcher jusqu'à Mangodara[4]. Les deux bus sont ensuite incendiés et les passagers restants emmenés. Les autorités burkinabè retrouvent leurs corps le 30 janvier, criblés de balles[5].
L'International Crisis Group soupçonne les djihadistes d'être le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, en raison de la présence du groupe dans le sud du Burkina Faso[6].
Conséquences
Le gouverneur de la région des Cascades, Jean-Charles dit Yenapono Some, publie un communiqué concernant les détails du massacre et les corps le 31 janvier. Il exhorte la population de la région à exprimer son soutien aux Volontaires pour la défense de la patrie, un auxiliaire pro-gouvernemental.