Nom suivi de la description des masques utilisés dans le théâtre japonais Nô (drame lyrique), Kabuki (drame épique) et kyogen (farce). Le plus souvent, les masques sont utilisés indifféremment dans tous les théâtres. Lorsqu’ils sont particuliers à l’un d’entre eux, ils sont signalés. Enfin, ils sont classés par ordre alphabétique. Les dessins de certains masques sont reproduits en fin d'article.
Liste de masques
ayakashi, masque d'homme (illustré dans le « Kokkiwa »[1]);
hakushiki, de « couleur blanche », signification semblable au masque d’Okina et utilisé dans la danse « Sembasso ». Sa forme est identique à celle du masque Kokushiki à la différence près que ce dernier est noir.
hemi jo, masque de vieillard très semblable au masque Snko (n° 100)[7];
hyottoko masque masculin dont la bouche, de forme tubulaire se porte en avant (ce masque est aussi appelé le « souffleur d'eau »), semblable à une personne qui fait la moue. Il arbore parfois une moustache. On le rencontre habituellement avec des danseurs de Manzai en tant que personnage comique. Il est alors utilisé dans le théâtre Kyogen[8];
kagekiyo, masque d’un vieillard aveugle héros d’une pièce Nô portant le même nom[3];
kaminari (voir Ikazuchi), divinité du Tonnerre[5];
kantan no otoko, personnage masculin tiré de Hantan (Chih lih, Chine, héros d’une pièce Nô traduit dans Classical Poetry of the Japanese par Chamberlain[7];
kawazu, masque de crapaud utilisé dans la pièce Nô, Jiraiya;
mamanari, masque de diable dont les cornes sont plus courtes que celle d’Hannya. Utilisé dans la pièce Shekkoseki du théâtre Nô et décrit lors de la scène de capture d’un Oni par Koremochi[5],[2],[9];
okina, masque de la danse Sambasso représentant un vieil homme avec des touffes de cheveux sur le front et sur les commissures labiales. Très semblable à un masque comique illustré par Floegels;
samba ou sambasso[8],[9],[11]. Voir les masques de Kokujiki (n° 65), Hakushiki (n° 34) et Okina (n° 87). Il existe aussi un masque avec une langue protruse utilisé lors des danses Sambasso;
Sanko ou sankojo, masque de vieil homme sculpté, à l’origine, par le sculpteur Sankobo[5],[3],[1];
Saru, masque de singe dont il existe plusieurs variantes parmi lesquelles Saru Beshimi et Saru Tobide tous deux des « singes-démons »;
Saruta, masque gigaku de Satura Hiko no Mikoto porteur d’un long nez à la Pinocchio. Il ne faut pas le confondre avec un Tengu[6];
Semimaru, masque masculin représentant le fameux joueur de flûte Semimaru;
Shojô, masque de vieillard portant la barbe et dont le visage exprime la souffrance[1],[5];
Shunkwan, masque du prêtre Shunkwan, héros de la pièce Nô du même nom[5],[7];
Suikô, masque gigaku aux oreilles aplaties, un nez crochu et pointu et dont la tête est couverte d’une peau de tigre. Voir Kappa.
Sumiyoshi Otoko, jeune homme dont les sourcils sont relevés en forme d’accent circonflexe[1];
Tako ou Hiottoko ou encore Igo, souvent représenté avec un œil ouvert et l’autre fermé. La bouche est allongée en forme de tuyau. C’est un masque de comédie (théâtre Kabuki);
Tengu, les anciens masques de Tengu avaient le type du Tengu à fort bec d’oiseau mais on rencontre des masques de Tengu arborant une figure humanoïde dotée d’un long nez à la Pinnochio très proche de Saruta (n° 102) mais peint en rouge. Le masque de Sōjōbō est souvent identique à celui Otobide (n° 90) mais le personnage qui le porte est muni d’ailes dans le dos;
Tokouka, vieillard au large sourire et dont les yeux, à moitié onverts, clignent[4];
Masques sans nom des temples Horiuji et Todaiji Hachimango (d'après le Shuko Jisshu)
Masques du théâtre Nô(d'après le TAIYO (Le Sun.I). De gauche à droite et de haut en bas: 1- Chujo ; 2-Fukai ; 3-Hakushiki ; 4-Heida ; 5-Hemijo ; 6-Imawara ; 7-Jido ; 8-Kwantan Otoko ; 9-Ghemijo ; 10-Kokushiki ; 11-Kotobide ; 12-Kumasaka ; 13-Kurohige ; 14-Shikami ; 15-Shiwajo ; 16-Yorohoshi
Masques Gigaku tirés du Shuko Jisshu (Gakki I, III, V). Par colonne de gauche à droite et de haut en bas: Otoko ; Shaka ; Saisoro ; Ran Rio O (1) ; Ran Rio O (2) ; Shin Sotoku ; Onna ; Saruto (1) ; Saruto (2)
Masques Gigaku tirés du Shuko Jisshu (Gakki I, III, V). (d'après le Shuko Jisshu). Par colonne de gauche à droite et de haut en bas : Bosatsu ; Kitoku ; Koiguchi Kitoku ; Bato ; Genjoraku ; - ; Ayakiri ; Hokwansante ; Kwonin
Bibliographie
T et F : W. K. Muller, Einiges ueber Nô Masken, T’oug Pao, Mars1897. Cet essai contient une liste de danses Nô avec le nom des masques utilises en caractères japonais.
M : Dr. O. Munsterberg, Japanische Kunstgeschichte, Westerman, 1906 (II).
G : Catalogue de la vente aux enchères Gillot, Paris, Byng, 1904.
BMfV / Berlin Museum fur Volkerkunde, cité par Muller.
Sun : Le Sun Vol. 1re et 3e parties Tokyo Hakubunkwan, 1895.
S-J : Le Shûkojisshu (集古十種) parties 1, 3 et 5 de la section Gakki (instruments de musique, inventaire des trésors de différents temples) liste 60 masques dont 30 avec leurs noms.
T : L’Encyclopédie Tokwai Settsu Hyakka Tsu (1835) citée par Muller (planche reproduite dans son ouvrage le T’oung Pao.
K : Le Kokkwa, parties 28 à 31 : 30 masques avec leur nom, le nom des artistes qui les ont portés ainsi qu’un petit article sur l’évolution de cet art.
HM : Mangwa d'Hohusai, vol. 2, pages 9 et 10 : 32 masques avec leurs noms en kana.
W : Wakan hon Seki sho gens hi ko, traduit en anglais par Siebold (1835) et cité par Muller.
Gashosha, Revue consacrée à l’art japonais, 1898.
Mu : Dai Nippon Eitai setsuo mujinzo, 1849 (Encyclopédie), Nihon Bijitsu Gwaho, 1898.
Notes et références
↑ abcdefghijklmnopqrstuvwx et yLe Kokkwa, Chapitre 28/31 : 30 nom de masques cités avec des noms d’acteurs et une courte information sur le développement de cet art
↑ abcde et fWakan hon Seki sho gen shi ko, traduit par Siebold, 1835, cité par Muller
↑ abcdefghijk et lLe Shukojisshu – partie 1, 3, et 5 du Gakki section (instruments musicaux, inventaire des trésors de plusieurs temples) donne le dessin de soixante dix masques dont trente sont nommément désignés