Mary Sey est la première femme juge en Gambie lors de sa nomination à la Haute Cour de Gambie dans les années 1990[2],[3],[4],[5].
Elle travaille pour les Nations unies (ONU) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Liberia, ainsi que comme conseillère juridique au Bureau du Représentant spécial du Secrétaire exécutif de la CEDEAO[6]. En février 2007, Sey a été nommée à la Haute Cour de Sierra Leone dans le cadre du programme de développement du secteur de la justice du British Council. Pendant son séjour en Sierra Leone, elle condamne un membre du gouvernement à cinq ans d'emprisonnement dans une affaire de corruption[7]. Elle sert jusqu'en novembre 2010, date à laquelle elle est envoyée par le Secrétariat du Commonwealth pour servir de juge au Swaziland. Elle signe un contrat de deux ans avant d'être réaffectée[8].
Fin 2015, Mary Sey supervise une affaire de corruption historique à Vanuatu où seize députés sont jugés pour corruption. Sey décide que les seize personnes seront jugées en vertu du Code pénal et de la loi sur le code du leadership (Leadership Code Act), bien que personne n'ait été jugé en vertu de la loi sur le code du leadership à Vanuatu depuis sa promulgation en 1998. Parmi les personnes jugées figurent le vice-Premier ministre sortant, Moana Carcasses Kalosil, quatre autres ministres, le président du Parlement, Marcellino Pipite, et deux secrétaires parlementaires[9]. Au cours de l'affaire, Sey met en garde Carcasses contre les menaces de témoins après que l'un d'entre eux a signalé à la police avoir reçu des menaces. Sey avertit Carcasses que ses conditions de libération sous caution seraient révoquées[10].
Dans le jugement, quatorze prévenus sont condamnés, un ayant plaidé coupable avant l'affaire et un autre ayant été acquitté. Sey dit aux condamnés : « On vous a donné pouvoir et autorité. Avec le pouvoir et l'autorité, vient une obligation de confiance. Vous avez trahi cette confiance et, pour ce faire, vous avez sapé l'institution même qu'il était de votre devoir de défendre »[11]. Un appel a depuis conclu que la décision de Sey « était pleinement justifiée »[12].