Mario Merola est né d’un père italien et d’une mère canadienne-française. Il est issu d’une famille de musiciens (sa mère joue du violon, son père de la mandoline et sa sœur Colette fera une carrière de mezzo-soprano). Admis à l’École des beaux-arts de Montréal à l’âge de quinze ans[1], il a comme professeurs Maurice Raymond, Alfred Pellan, Jean Simard et Stanley Cosgrove. Ses cinq années d’études aux beaux-arts sont pour lui une période de bonheur. Il remporte en 1951 le premier prix d’un concours pour la création d’une murale ayant pour thème le Montréal historique. En 1952, finissant aux beaux-arts, il est boursier du gouvernement français et s’inscrit en scénographie à l’École supérieure des arts décoratifs à Paris. Il voyage alors en France et dans le nord de l’Italie.
En 1956, toujours à l’emploi de Radio-Canada, Mario Merola remporte le premier prix d’un concours national pour la réalisation d’une murale au pavillon du Canada à l’Exposition universelle de 1958 se déroulant à Bruxelles, en Belgique. Trois cent cinquante-et-un artistes canadiens ont participé à ce concours et cette réalisation marquera un tournant dans sa démarche.
Pendant plus de vingt ans, il réalisera des murales, des reliefs et des sculptures pour des lieux publics[2] et exposera ses œuvres au Québec[3] et à l’étranger, notamment à New York et à Paris, ainsi que lors de divers symposiums en Hongrie et en Italie[4]. Il se rendra aussi au Japon pour y réaliser des murales. À Montréal, il participera en 1976 à deux verrières, Octavie et Nicola Corrado, que l'on peut voir à la station de métro Charlevoix de Montréal. S'il fallait définir sa production d'un mot, ce serait celui du mouvement. Avec des masses, des formes, des lignes et des couleurs qui se déplacent, se métamorphosent et engendrent de nouvelles lignes, masses, couleurs et formes, Merola crée un univers nouveau, parallèle à celui dans lequel nous vivons chaque jour et que nous appelons la réalité[5].
En 1971, il crée une murale, sphérique, intitulée Horizons. Située à la mezzanine du métro Sherbrooke, l’œuvre est fabriquée de porphyre orange. Matériau jadis utilisé sur les quais du métro pour inviter les usagers à la vigilance afin de ne pas circuler à proximité de la voie [6].
Dessins, peintures, reliefs et sculptures jalonnent une série d’expositions à partir de 1959. Le poète et critique littéraire québécois Robert Melançon a dit de lui : « Tour à tour et tout à la fois dessinateur, sculpteur, muraliste et peintre, Merola est un inventeur de forme. En assumant le risque d’une recherche constante, son œuvre élabore un univers plastique d’une remarquable cohérence. Ses réalisations sont toujours signées au sens fort, c’est-à-dire reconnaissables, que son nom y figure ou pas en toutes lettres ».
Bibliographie (Publications sur Mario Merola)
1990 : « Symposium de sculpture monumentale sur bois, Nagyatàd, Hongrie », Espace, vol. 6, no 3, printemps 1990.
1993 : Écrits et témoignages de 21 sculpteurs, sous la direction de Mario Merola, Montréal, Éditions Fini/Infini.
1993 : Mario Merola (« Sculptures nomades », texte de Mario Merola, et « Three Unities for a Summer Garden », étude d’Anatola Metchnikov, avec 50 reproductions), Montréal, Fini/Infini.
1994 : Écrits et témoignages de 24 peintres, sous la direction de Mario Merola, Montréal, Éditions Fini/Infini.
1997 : Notes sur un jour d’hiver, poèmes de Robert Melançon et 11 dessins de Mario Merola mis en pages par Pierre Filion, Montréal, Éditions du Silence.
1998 : Dessins, encres et poèmes, Montréal, Éditions Fini/Infini. Livre d’artiste tiré à 12 exemplaires.
1965 : Trois mentions honorables au concours de monuments-fontaines, Montréal.
1968 : Bourse de recherche du Conseil des arts du Canada. Une grande photographie de la murale d’un gymnase à Pierrefonds est exposée à la 14e Biennale de Milan.
1972 : Bourse de recherches du Ministère des affaires culturelles du Québec.
1973 : Premier prix d’un concours pour la réalisation de murales à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, Montréal.
Société du patrimoine religieux du diocèse de St-Hyacinthe
Couverture des médias - articles de presse
1980 : « L’Atelier de Mario Merola », Radio-Canada, chaîne culturelle, ; service des transcriptions et dérivés de la radio, L’Atelier : cahier no 9, 1980.
1982 : « Interview sur l’orientation d’un musée », Propos d’art, septembre-.
1999 : « La Mémoire des Arts – Mario Merola : Rencontre avec Albert Wallot et des étudiants en art et éducation de l’UQAM », Télé-Université, .
↑Patrice-Hans Perrier, « Mario Merola : linéaments et sinuosités », Vie des arts, vol. 53, no 216, , p. 57–59 (ISSN0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )