Mario Botta, né le à Mendrisio, dans le canton du Tessin, est un architecte et designer[1] suisse. Architecte de premier plan, il est installé à Mendrisio[2] au Tessin. De renommée internationale, il a réalisé de nombreux ouvrages (résidences d’habitation[3] mais aussi églises[4], bâtiments administratifs[5], musées et espaces culturels[6] et aménagements urbains[7]) principalement en Suisse et en Italie, mais aussi en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Grèce, en Ukraine, en Israël, en Inde, en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Bolivie et aux États-Unis.
Biographie
Mario Botta quitte l’école obligatoire à 15 ans pour devenir, en 1958, apprenti dessinateur en bâtiment dans le cabinet des architectes Luigi Camenisch et Tita Carloni à Lugano et conçoit sa première maison l'année suivante (presbytère de Genestrerio, 1961-1963).
De 1961 à 1964, il étudie au Liceo Artistico à Milan puis, jusqu'en 1969 à l'Université IUAV de Venise. En parallèle, il travaille en 1965 dans l'atelier parisien de Le Corbusier. Son premier projet est une chapelle au sein du monastère Bigorio Capuchin (Tessin suisse) en 1966[8].
En 1970, Mario Botta ouvre sa propre agence à Lugano, et s’engage alors dans la réalisation de nombreuses maisons individuelles en Suisse mais aussi de projets majeurs qui lui valent une renommée internationale.
Il devient, dès 1978, membre de la fédération suisse des architectes puis, de 1982 à 1987, membre de la commission fédérale des beaux-arts. Il a été membre suppléant du jury international réuni en 1983 pour choisir l'architecte chargé de construire l'Opéra Bastille à Paris. Il a enseigné à l’EPFL et l’EPFZ.
En 2011 son cabinet Mario Botta Architetti déménage à Mendrisio où il continue d’entreprendre de grands projets à l’étranger.
Œuvre
Mario Botta navigue dans ce que Manfredo Tafuri appelle « l’utopie »[10]. Les architectes qui l'ont influencé sont Le Corbusier, Carlo Scarpa et Louis Kahn (Mario Botta : Architecture 1960 1985, Electa, 1986 p. 288).
Après avoir construit une vingtaine de maisons individuelles, Botta élargit son champ d'activité au début des années 1980 à l’architecture bancaire, puis au design, et enfin aux constructions culturelles[11].
Les idées fortes que défend Botta sont que « l’architecture n’est pas un problème esthétique, mais éthique », conviction héritée de John Ruskin ; l’assurance que la maîtrise de la lumière n’est possible que par la simplicité des formes ; que la construction est « un acte de dialectique de la nature » ; que la peau d’une façade doit être riche et sobre à la fois[15].
Mario Botta réinvente des formes les plus simples, les plus évidentes - cercle, carré, rectangle - et les décline en de multiples combinaisons. Ses volumes servent ainsi le principe constant d’une distribution hiérarchique. Ces formes retrouvées par Botta ont en commun quelque chose d’archaïque, de préhistorique, qui rassure. Son œuvre rejette la grande série, il ne travaille pas pour une élite fortunée mais vise le simple individu. L’utilisation de la brique et de matériaux usuels rend le coût de ses maisons abordable : il n’excède guère celui d’une maison traditionnelle[15].
De plus, son engouement pour les arbres est tel qu’il les impose dans ses architectures comme un décor – qui n’existait pas dans l’architecture moderne – et non comme un lieu de promenade.
Une des œuvres les plus célèbres de Botta est la maison ronde de Stabio, 1982. Simple et très dépouillé, le cylindre qui la constitue n’emprisonne pas les éléments de la vie familiale, au contraire, il définit les espaces communs et réserve des lieux clos nécessaires à chacun.
En 50 ans de carrière, Mario Botta a conçu et bâti 22 bâtiments religieux dont la Cathédrale de la Résurrection d'Évry considérée comme la seule cathédrale bâtie en France métropolitaine au XXe siècle[8], qui fait l'objet d'une exposition au Ringturm Exhibition Center de Vienne[16].