Mariko Miyagi(宮城まり子, Miyagi Mariko?), née le et morte le , est une actrice, réalisatrice et chanteusejaponaise. Elle est connue pour avoir créé et géré le premier établissement de soins pour enfants handicapés au Japon. Son vrai nom est Mariko Honme(本目真理子, Honme Mariko?).
Biographie
Mariko Miyagi nait le à Kamata dans l'arrondissement d'Ōta à Tokyo, son vrai nom est Mariko Honme[1]. Elle est l'aînée d'une fratrie de deux enfants. Sa famille déménage à Osaka pour le travail de son père alors qu'elle est à l'école primaire. Mariko Miyagi intègre l'agence Yoshimoto Kogyo en 1945 afin de venir chanteuse[2]. Elle se fait connaître grâce à des chansons à succès telle que Gādo shita no kutsumigaki(ガード下の靴磨き?, 1955)[2] et participe à huit reprises de 1954 à 1962 à l'émission télévisée musicale annuelle Kōhaku Uta Gassen, très populaire au Japon.
En parallèle, elle se lance dans une carrière d'actrice, elle apparaît dans trente films entre 1952 et 1980[3]. En 1958, Mariko Miyagi et l'acteur Hisaya Morishige prêtent leurs voix pour le doublage de l'ensemble des personnages de l'anime Le Serpent blanc, qui est le premier film d'animation en couleurs japonais[2],[4],[5].
Mariko Miyagi, s'étant interrogée sur la raison pour laquelle les enfants handicapés ne vont pas à l'école, a réalisé à quel point leur transport était difficile[6]. Elle a donc créé en 1968, un établissement d'aide sociale à l'enfance, l'école Nemunoki Gakuen à Hamaoka — bourg aujourd'hui rattaché à la ville d'Omaezaki dans la préfecture de Shizuoka — pour que ces enfants puissent recevoir sur place un enseignement scolaire[6],[7]. Elle produit et réalise elle-même une série de quatre documentaires : Le Chant de Nemunoki (1974), J'entends le chant de Nemunoki (1977), Les Enfants qui courent dans l'arc-en-ciel (1980) et Hello Kids! Bonne chance les enfants (1986), sur la vie quotidienne au sein de cet établissement, mettant en scène les enfants, le personnel et elle-même[6]. Selon Tadao Satō, « Mariko Miyagi s'attache surtout à filmer avec délicatesse et sensibilité les rêves et les espoirs de ces enfants. On peut trouver certaines scènes mièvres ou irréelles, mais le souci de la réalisatrice est aussi d'utiliser ces films comme moyen éducatif pour les enfants »[6].
1980 : Les Enfants qui courent dans l'arc-en-ciel(虹をかける子どもたち, Niji o kakeru kodomo-tachi?) de Mariko Miyagi
Comme réalisatrice
Sauf indication contraire, les titres en français des documentaires réalisés par Mariko Miyagi se basent sur ceux donnés dans l'ouvrage Le Cinéma japonais (tome 2) de Tadao Satō page 196[6].
1974 : Le Chant de Nemunoki(ねむの木の詩, Nemunoki no uta?) (documentaire)