Marijane Minaberri ou Marie-Jeanne Minaberry (Banca, - ) est une auteure de littérature pour enfants en langue basque. Elle a également travaillé pour des médias bascophones et a participé à l'édition d'une grammaire basque[1],[2].
Biographie
Née à Banca (maison « Atalkienea[3] »), Marijane Minaberri fréquente l'école jusqu'à ses 12 ans avant de partir à St Palais poursuivre ses études puis à Anglet. Malheureusement, sa mère tombe malade et elle doit les interrompre avant l'obtention du baccalauréat.
En 1948, elle devient secrétaire de mairie à Banca, poste qu'elle occupera durant une dizaine d'années. En 1954, elle part vivre à Ustaritz avec toute sa famille et prend un poste d'enseignante à Bayonne pendant 3 ans.
Elle commence à travailler pour la presse locale, d'abord pour l' Éclair basque, l'édition basque de Éclair Pyrénées de Pau. Elle y rencontre des représentants de la culture basque comme Canon Ddiddue (Grégoire) Epherre, Joseph Camino (le créateur de Pan-pin), et les journalistes et écrivains Gexan Alfaro(eu) et Jean Battitt Dirizar. Parallèlement elle collabora à des médias bascophones tels que Herria, Gure Herria, Almanaka et le journal pour enfants Pan-pin. En 1975, Sud Ouest a acheté l' Éclair basque puis travaille pour ce journal jusqu'à sa retraite en 1990[4].
Elle fut l'une des premières femmes à s'exprimer en basque à la radio sur Radio Côte Basque en 1960, et participa ensuite à des émissions radiophoniques sur Gure Irratia et Lapurdi Irratia(eu).
De plus, elle contribua aux côtés de Manuel Michelena et de Piarres Lafitte à la publication d'ouvrages de grammaire : Grammaire basque pour tous et Dictionnaire basque pour tous.
Marijane Minaberri a été une pionnière de la littérature pour enfants en langue basque[5] dans des domaines divers, théâtre, contes, poèmes… que ce soient des traductions ou des créations. Son premier recueil pour enfant est Marigorri en 1961. À partir de 1963, ses contes dans Itchulingo anderea et ses poèmes dans Xoria kantari, marquent un tournant pour la littérature pour enfants en langue basque[6]. Le groupe Oskorri a contribué à faire connaître son travail[7] en mettant certains de ses poèmes en musique dans l'album Marijan kanta zan (1999).