Née en 1975, Marie Hélène Poitras est détentrice d'une maîtrise en études littéraires, profil création, de l'UQAM[1].
Marie Hélène Poitras est journaliste musique et éditrice de la Zone d'écriture de Radio-Canada[2].
En 2014 paraît un court-métrage intitulé La femme centaure, réalisé par Anne Laguë et Marie-Claude Fournier. Ce court-métrage retrace l'œuvre de Marie-Hélène Poitras à travers sa passion pour les chevaux[3].
Écriture
Elle publie en 2002Soudain le Minotaure qui lui vaut le prix Anne-Hébert. Ce premier roman, salué par la critique, raconte l'histoire d'un viol du double point de vue de la victime et du violeur. Le portrait qu'elle trace de celui-ci en lisant dans ses pensées dénote un sens de la psychologie qu'elle a acquis dans sa jeunesse, en essayant de se mettre dans la tête de ses confrères de classe[2].
Elle a également été cochère pendant quelques années dans le Vieux-Montréal[4]. Ce travail lui inspire un second roman, Griffintown, paru en 2012, qui décrit l'univers mystérieux et inconnu des cochers. Le livre, à mi-chemin entre le polar et la galerie de portraits, dénonce l'embourgeoisement menaçant le quartier qui donne son titre au roman. En , ce dernier lui permet de remporter le prix littéraire France-Québec[5]. Déjà, les éditions Phébus en avaient acquis les droits pour la France et le livre devait paraître en version anglaise chez Cormorant. Les droits d’adaptation cinématographique avaient été acquis par Attraction Images[6].
En 2014, elle fait une tournée d'un mois avec le prix littéraire France-Québec qu'elle avait obtenu avec Griffintown, son deuxième roman. Elle parcourt plusieurs régions de la France en s'immergeant du côté pittoresque de celles-ci. C'est dans cette ambiance que lui viennent les idées qui lui inspireront son roman La désidérata, publié en 2021[7].
La désidérata est un conte cruel intemporel qui se déroule dans une contrée imaginaire. Ce n'est pas un pays des merveilles, loin de là. Le récit est parsemé de chansons, certes, mais il dessine des portraits de femmes aux destins tragiques.
En parallèle à l'écriture de ses romans, elle contribue dans des revues littéraires. Elle fait notamment paraître des textes dans Moebius et Lettres québécoises. Elle a également dirigé un numéro de la revue Moebius intitulé : Les Monstres. Elle œuvre aussi à titre de critique musicale dans l'hebdomadaire Voir[1].
2007 : Médaille de bronze aux Independant Publisher Book Awards dans la catégorie « Canada (East) Best Regional Fiction »[11] pour Suddenly the Minotaur (DC Books, traduction de Patricia Claxton, version anglaise de Soudain le Minotaure)