Marie-Clotilde Barbier, née Hugo, appelée Madame Barbier-Hugo, est la fille d'un orfèvre installé à Paris, Émile Hugo[3]. Elle épouse en juin 1883 Louis Barbier, né à Paris en 1848, fils de Jules-Claude Barbier, futur premier président de la Cour de cassation[4]. Magistrat depuis 1876, son mari est alors secrétaire en chef du parquet de la Cour de cassation depuis 1881. Il est nommé juge au tribunal de la Seine en 1884. Alors que le couple est en vacances en Italie, il meurt en , sur les rives du Lac Majeur, aux côtés de son épouse qui n'a pu le sauver [5]. Elle va demeurer veuve.
Union des femmes de France
Infirmière diplômée en 1890, elle intègre l'année suivante l'Union des femmes de France. Elle est bientôt répétitrice de l'enseignement en 1893 puis chargée du service de la propagande. Élue vice-présidente de l'UFF en 1906, elle dirige la délégation de l'UFF à Bordeaux où le gouvernement s'est replié de septembre à [6]. Elle est directrice de 1914 à 1919 des envois aux prisonniers. Elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur en 1921, qui la récompense notamment de son activité durant la Première Guerre mondiale[7]. Première vice-présidente, elle remplace en la présidente démissionnaire, Hélène Galli, et est élue présidente générale en novembre[8]. Elle est promue officier de la Légion d'honneur en 1932[9]. Elle quitte la présidence de l'UFF en pour prendre sa retraite; elle est désignée présidente d'honneur[10]. Elle reçoit cette année-là la médaille d'or de la santé publique, une nouvelle distinction créée par le ministre de la santé Marc Rucart, et la croix de première classe de la Croix-Rouge française[11].
Afrique du Nord
Elle inaugure en à Alger, au temps de l'Algérie française, un dispensaire qui porte son nom, construit entre 1936 et 1937 par Auguste Perret au sein de l'hôpital Maillot, futur hôpital Barbier-Hugo (jusqu'en 1962)[12] et futur élément du CHU Lamine Debaghine[13]. Lorsqu'elle présidait l'UFF, elle avait fait des tournées en Afrique du Nord, en Tunisie, au Maroc et en Algérie. En 1930, elle insiste sur la nécessité de pousser les comités d'Algérie « à s’occuper de répandre des notions d’hygiène dans le monde indigène » et signale qu’à Alger, un certain « professeur Guennedouz » dispensait aux membres du comité local des cours d’arabe pour qu’elles fassent « l’apprentissage de la langue des malades indigènes »[14].
↑Edmond Têtard lui a succédé en 1880 au 4 rue Béranger à Paris. Hugo, originaire d'Etampes, orfèvre parisien entre 1853 et 1880, a fondé à son nom un prix doté de 400 francs, qui doit être décerné à un ouvrier orfèvre. Il a offert à sa ville natale une fontaine qui décore la place Notre-Dame. Cf. David Allan, Le couvert & la coutellerie de table française du XIXe siècle, Faton, 2007