Marie-Béatrice de Savoie (1943)

Marie-Béatrice de Savoie
(it) Maria Beatrice di Savoia
Description de cette image, également commentée ci-après
Marie-Béatrice de Savoie et Maurizio Arena en 1967.
Biographie
Titulature Princesse de Savoie
Dynastie Maison de Savoie
Nom de naissance Maria Beatrice Elena Margherita Ludovica Caterina Romana di Savoia
Naissance (81 ans)
Rome (Italie)
Père Humbert II d'Italie
Mère Marie-José de Belgique
Conjoints Luis Reyna Corvalán
Enfants Rafael Corvalán-Reyna y de Saboya
Patrizio Corvalán-Reyna y de Saboya
Azaea Corvalán-Reyna y de Saboya
Description de l'image Lesser coat of arms of the Kingdom of Italy (1890).svg.

Marie-Béatrice de Savoie (en italien : Maria Beatrice Elena Margherita Ludovica Caterina Romana di Savoia), née le au palais du Quirinal, à Rome, est la fille cadette du roi Humbert II d'Italie et de Marie-José de Belgique. Elle est membre de la maison de Savoie.

Biographie

Marie-Béatrice de Savoie, dernier enfant du prince et de la princesse de Piémont, est née au palais du Quirinal à Rome, le , alors que l'Italie est engagée dans la Seconde Guerre mondiale. Elle est baptisée en la chapelle paoline du palais du Quirinal, à la lueur des chandelles car des restrictions de consommation de l'électricité sont requises. Elle est la filleule d'Adalbert de Savoie-Gênes, duc de Gênes et de la princesse Hélène d'Orléans, duchesse consort de Savoie-Aoste[1],[2],[3].

Ses parents, mariés depuis 1930, sont malheureux ensemble, comme sa mère l'avoue dans une interview bien des années plus tard : « On n'a jamais été heureux ». Parents de trois autres enfants : Maria-Pia (1934), Victor-Emmanuel (1937-2024), Marie-Gabrielle (1940), Humbert et son épouse Marie-José se séparent après l'abolition de la monarchie italienne par plébiscite le [4].

Exilée à partir de 1946, la famille se réunit brièvement au Portugal. Tandis que leur frère rejoint sa mère établie en Suisse dès 1947, Marie-Béatrice et ses deux sœurs demeurent au Portugal où elles sont élevées par des gouvernantes, des professeurs et des serviteurs, rencontrant leur père lors d'un déjeuner hebdomadaire. En 1963, Maria-Pia s'établit à Oxford avec l'intention d'y faire des études, avant de s'installer avec une amie dans un appartement à Paris[5],[6].

Mariage et postérité

La princesse Marie-Beatrice tente d'épouser l'acteur italien Maurizio Arena en 1967, mais en est empêchée par sa famille, qui dépose une plainte affirmant qu'elle est mentalement inapte à se marier. Le procès est abandonné au début de 1968 lorsque leur relation prend fin[1].

Le à Ciudad Juarez, au Mexique, Marie-Béatrice épouse Luis Rafael Reyna Corvalán y Dillon (né le à Córdoba, en Argentine, et mort le à Cuernavaca, au Mexique), diplomate et professeur de droit, fils de Cesar Augusto Reyna-Corvalán et d'Amalia Maria Dillon Calvo, de nationalité argentine. Ils se marient également lors d'une cérémonie religieuse en à Córdoba, en Argentine. Ils se séparent en 1995 et divorcent en 1998[7].

Marie-Béatrice donne naissance à trois enfants[8],[1] :

  • Rafael Humberto Lupo Corvalán-Reyna y de Saboya (né le à Mexico et mort le à Boston, dans le Massachusetts), engagé dans une relation avec Margaret Beatty Tyler (née en 1966), avec qui il aurait eu une fille posthume :
    • Uriel Tyler, née le à Boston.
  • Patrizio Corvalán-Reyna y de Saboya (1971-1971), mort peu de temps après sa naissance.
  • Azaea Beatrice Corvalán-Reyna y de Saboya (née le à New York, aux États-Unis), qui épouse Arturo Pando y Mundet (né en 1973) en 1996 au Mexique, divorcés en 1998. Parents d'une fille :
    • Marie José Pando y Corvalán-Reyna, née le à Mexico.

Pendant quelque temps, de 1991 à 1996, sa mère Marie-José vit avec elle et ses enfants à la Villa Lupo à Cuernavaca, au Mexique, avant de retourner à Genève où la reine Marie-José meurt en 2001[5]. Rafael, son fils aîné, meurt à l'âge de 23 ans, le à Boston, dans le Massachusetts, en tombant de la terrasse de l'immeuble où il habitait[1]. Son ex-mari, Luis Rafael Reyna Corvalán, est assassiné le à Cuernavaca, au Mexique. La princesse n'assiste pas à ses funérailles[9].

Titulature

  • 2 février 1943 - 1er avril 1970 : Son Altesse Royale la princesse Marie-Béatrice de Savoie (naissance) ;
  • Depuis 1998 : Son Altesse Royale la princesse Marie-Béatrice de Savoie.

Honneurs

Marie-Béatrice de Savoie a reçu l'ordre suivant[7] :

Ascendance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8. Humbert Ier
 
 
 
 
 
 
 
4. Victor-Emmanuel III
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9. Marguerite de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
2. Humbert II d'Italie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10. Nicolas Ier de Monténégro
 
 
 
 
 
 
 
5. Hélène de Monténégro
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11. Milena Vukotić
 
 
 
 
 
 
 
1. Marie-Béatrice de Savoie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12. Philippe de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
6. Albert Ier de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13. Marie de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie-José de Belgique
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14. Charles-Théodore en Bavière
 
 
 
 
 
 
 
7. Élisabeth en Bavière (1876-1965)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie-Josèphe de Portugal
 
 
 
 
 
 

Notes et références

Notes

Références

  1. a b c et d Tourtchine 1994, p. 111.
  2. (it) Luciano Regolo, Il re signore, Milan, Simonelli Collana, , 680 p. (ISBN 978-8-886792141), p. 458.
  3. Agnes Adriaenssen, Marie José princesse de Belgique, dernière reine d'Italie, Bruxelles, Luc Pire, , 244 p. (ISBN 978-2-87415-066-1), p. 153.
  4. Énache 1999, p. 203.
  5. a et b Tourtchine 1994, p. 109.
  6. Adriaenssen 2001, p. 202-203.
  7. a et b Énache 1999, p. 204.
  8. Énache 1999, p. 205.
  9. Tourtchine 1994, p. 109 (complément).

Bibliographie

  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le Royaume d'Italie, vol. III, t. 14, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 269 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Agnes Adriaenssen, Marie José princesse de Belgique, dernière reine d'Italie, Bruxelles, Luc Pire, , 244 p. (ISBN 978-2-87415-066-1).