Fille d'un notaire, Amélie Fristel naît à Saint-Malo en Bretagne le [1],[2]. Son père meurt lorsqu'elle a trois ans. Sa mère l'emmène à Rennes où la jeune fille est confiée à sa sœur aînée qui la gouverne très fermement. Après ses cours, Amélie rend visite aux pauvres et leur donne du bois pour leur permettre de se chauffer[3].
Revenue à Saint-Malo en 1818, c'est après la mort de sa mère en 1836 qu'elle se donne pleinement aux œuvres caritatives à Saint-Malo et Paramé, s'occupant de toutes les formes de pauvreté[3]. Voyant son action, un célibataire âgé, Henri Lemarié, décide de lui léguer ses biens. Amélie Fristel hérite ainsi en 1846 de la propriété des Chesnes avec un grand jardin. Elle décide alors de se vouer aux pauvres âgés, qui pourront se promener dans le jardin et y cultiver s'ils le veulent[3],[4].
Le procès diocésain pour la cause en béatification d'Amélie Fristel s'ouvre au diocèse de Rennes de 1924 à 1925. Le dossier est ensuite transmis à Rome. Après le décret sur ses écrits et l'examen de ses vertus qui sont reconnues « héroïques », le , le pape Paul VI la déclare « vénérable »[5].
Hommages
Une école élémentaire privée de Saint-Malo porte son nom.
René Berthier, Daniel Massart, Amélie Fristel et la charité simple et discrète, Univers media, 1983, 47 p.
Alice Leroy, Amélie Fristel, Éd. Fleurus, 1990, 48 p.
Arsène Leroy, Fleur de Bretagne : Mère Marie-Amélie Fristel, 1798-1866, fondatrice de la congrégation des Sœurs des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Châtelaudren, 1964, 62 p.
Une Pâquerette du Bon Dieu : Amélie Fristel, 1798-1866, 1957, 30 p.
Th. Guiné, Fleur de Bretagne : Sœur Amélie-Marie Fristel, fondatrice du bureau de charité, de l'asile Notre-Dame des Chênes de Paramé et de la Congrégation des SS. Coeurs de Jésus et de Marie dite des Petites Ecoles, Vannes, Lafolye, 1901.