Marianna Bulgarelli

Marianna Bulgarelli
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Marianna Benti Bulgarelli (Rome, 1684 – Rome, ) est une cantatrice italienne (registre de soprano). Elle était aussi connue sous le pseudonyme La Romanina évoquant sa ville natale[1]. Elle a joué un rôle déterminant dans la carrière de Métastase, le plus célèbre des librettistes d'opera seria.

Biographie

Marianna Benti Bulgarelli fait ses dĂ©buts Ă  Rome vers 1703. En 1712, elle travaille Ă  GĂŞnes pour le Teatro Sant'Agostino et entre 1714 et 1715 elle chante pour le Teatro San Bartolomeo de Naples ; dans ces deux villes elle a beaucoup de succès. De 1716 Ă  1718, elle se produit au Teatro San Giovanni Grisostomo de Venise.

De retour Ă  Naples en 1719, elle chante en tant que prima donna dans la sĂ©rĂ©nade Gli orti esperidi, sur un texte du jeune Pietro Trapassi, (qui adoptera plus tard le pseudonyme de MĂ©tastase) et sur une musique de Nicola Porpora. L'auteur de la cantate est restĂ© anonyme, mais elle n'a de cesse de dĂ©couvrir qui est l’auteur et y parvient. Elle persuade alors Trapassi d’abandonner la carrière juridique et lui promet d’assurer son renom et son indĂ©pendance financière s’il se consacre dorĂ©navant au drame lyrique. Grâce Ă  son soutien et Ă  ses conseils, MĂ©tastase dĂ©cide de se consacrer Ă  l'activitĂ© de librettiste : installĂ© chez la Romanina, il lie connaissance avec les plus grands compositeurs de son temps : Porpora qui lui assure une formation musicale, mais aussi Hasse, Pergolèse, Alessandro Scarlatti, Vinci, Leo, Durante et Marcello. Il fait aussi la connaissance des plus grands chanteurs de son temps.

En 1724, toujours au Teatro San Bartolomeo, La Romanina chante dans l'opĂ©ra Didone abbandonata, dont le livret a Ă©tĂ© Ă©crit par son jeune protĂ©gĂ© et la musique composĂ©e par Domenico Sarro ; le sujet en a, selon de nombreux critiques, Ă©tĂ© inspirĂ© par elle.

Plus tard, en 1725, elle se produit au Teatro San Cassiano de Venise, et en 1726 Ă  Naples. Puis, cessant de voyager, elle s'installe dĂ©finitivement Ă  Rome en 1728. Prenant de l'âge, elle cesse de chanter en public, alors que MĂ©tastase commence Ă  trouver sa propre dĂ©pendance pesante et cherche Ă  s'en dĂ©faire. C'est ainsi qu'il accepte la charge de poète officiel de la cour impĂ©riale Ă  Vienne. De façon très dĂ©sintĂ©ressĂ©e, la Romanina le laisse partir, continuant Ă  prendre en charge sa famille Ă  Rome. Mais elle finit par regretter sa retraite, finit par demander Ă  son ancien protĂ©gĂ© de lui arranger un contrat Ă  Vienne ; leur relations se tendent et elle meurt alors qu'elle se prĂ©pare probablement Ă  quitter Rome.

Elle avait fait de Métastase l'héritier de sa fortune personnelle[2] et celui-ci, rongé de douleur et de remords, renonce volontairement à cet héritage.

Elle a chantĂ© dans les opĂ©ras des plus grands compositeurs contemporains, parmi lesquels :

Notes et références

  1. ↑ (it) « Marianna Bulgarelli Â», sur .haendel.it
  2. ↑ (it) « BENTI BULGARELLI, Marianna in "Enciclopedia Italiana" Â», sur www.treccani.it (consultĂ© le )

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