Née en 1963 à Montevideo, ses parents emménagent à Barcelone[1] pour des raisons économiques[2]. Elle y vit ses quatre premières années, puis la famille revient en Uruguay[3]. Elle se prend d'intérêt pour l'univers théâtral en assistant à des spectacles avec ses parents[4]. Elle obtient un diplôme de professeur de littérature[4], à l'Instituto de Profesores Artigas (IPA) de Montevideo.
Elle travaille dans un premier temps comme journaliste culturelle dans différents médias, notamment pour l'hebdomadaire Búsqueda, où elle rédige des articles puis devient rédactrice en chef de la section culturelle, et comme professeur de littérature dans différentes écoles de théâtre. « Petit à petit », explique-t-elle, « j'ai commencé à utiliser la scène pour mes cours, en travaux pratiques. Et mes collègues ont commencé à me dire que je devrais m'essayer à la mise en scène »[4].
Un metteur en scène, Carlos Aguilera(es), l'encourage dans cette direction en lui proposant d'être son assistante, pour monter une pièce, Ya nadie recuerda a Frederick Chopin, en 1982, alors qu'elle a 19 ans[4].
En raison du manque d'opportunités de formation consacrée à la mise en scène de théâtre en Uruguay à l'époque, elle se forme en travaillant ainsi pour différents metteurs en scène[4]. Elle approfondit sa formation en Europe en obtenant une bourse d'études au Royal Court Theatre de Londres, où elle reçoit les conseils de Steven Berkoff, entre autres. Elle effectue également une résidence artistique au Théâtre Ouvert de Paris[4].
De retour en Uruguay, elle devient, de 2004 à 2007, directrice de l’École pluridisciplinaire d'art dramatiqueMargarita Xirgu (Escuela Multidisciplinaria de Arte Dramático Margarita Xirgu, désignée également par le sigle EMAD), à Montevideo, poste dont elle démissionne à la suite de divergences[4]. Puis elle devient pendant quatre ans coordinatrice des arts du spectacle au ministère de l'éducation et de la culture de son pays, durant la présidence de José Mujica et sous la direction du poète et essayiste Hugo Achugar, alors directeur national de la culture[5],[6].
Elle réintègre ensuite, à nouveau, l’EMAD, en 2012[4],[5],[6], se consacrant à nouveau pleinement à la mise en scène et à l'écriture de pièces (même si elle ne s'était interrompue que partiellement).
Les mises en scène de Mariana Percovich se caractérisent par une recherche scénique sur la relation entre le spectateur, l'espace et les acteurs. Elle monte ses œuvres dans des théâtres conventionnels ainsi que dans des lieux moins conventionnels, tels que des bâtiments publics ou historiques, des bars, des marchés urbains, des sous-sols de centres commerciaux ou des gares[4],[7]. Elle s'est vu remettre le prix Florencio à deux reprises[4].
En 2018, elle se voit diagnostiquer un cancer[8]. Mais elle survit à cette maladie[3].
Dramaturgie (sélection)
(en espagnol, sauf mention contraire)
2015 : Mucho de Ofelia (Dramaturgie et mise en scène)
2013 : Proyecto Felisberto
2012 : Clitemnestra (Dramaturgie, direction musicale, mise en scène)
2011 :
Jocaste (traduit en français)
El abanderado descalzo
Cuartito Azul. Melodrama caleidoscópico y tanguero, 2010
2009 :
Harina de algarroba
Chaika (Dramaturgie et mise en scène)
Ayuda salada
2008 : For Export del Uruguay
2007 :
Extraviada (Dramaturgie et mise en scène / traduit en français)
Playa desierta
2003 : Yocasta - Una Tragedia
2002 : El errante de Nod
2001 : Proyecto feria
1999 : Cenizas en mi corazón
1998 :
Alicia underground
Extraviada
1997 : Juego de damas crueles
1996 : Destino de dos cosas o de tres
1995 : Te casarás en América,
Mise en scène (sélection)
2014 : Algo de Ricardo
2013 :
Las descentradas
La EMAD a la vuelta de tu esquina
2011 : Pentesilea (adaptation, direction musicale, mise en scène)